Comment résumer un sujet hypercomplexe, sans tomber dans les raccourcis et caricatures ? Impossible en réalité, mais on va le tenter quand même. La raison de cette introduction, c’est pour vous demander de garder un esprit critique, et comprendre les images et métaphores dans ce qui va suivre. Alors, avec ça comme base, partons à l’exploration du sujet de la chute de l’Humain, vu sous un autre angle.
Tout commence avec le fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal. Voici une autre interprétation de ce grand mystère :
- L’Arbre de Vie représente les principes et les forces à l’origine de la Vie, ce que nous appelons aujourd’hui « lois naturelles » ou « lois de la nature ». Un animal ne pense pas en « Bien » ou « Mal », mais « vie » ou « mort », et c’est ainsi que l’humanité fonctionnait aussi avant le péché originel.
- L’Arbre de Vie était ce qui maintient une relation équilibrée entre l’humain et la nature. Pour tout ce que l’humain prenait, il devait donner quelque chose en échange, prenant en compte la générosité de la nature, où l’acte de planter un arbre, peut donner des milliers de fruits pendant des siècles. Cet équilibre est indispensable. Il est même inscrit dans les lois des humains, sous la forme de la loi physique de la conservation de l’énergie de Newton. Prendre sans rien donner est l’équivalent de voler quelque chose à Dieu (Le Créateur, la création).
- Adam, ou le principe masculin, représente les principes et les forces qui donnent l’existence à l’être humain. Par exemple, ces principes et forces sont à l’origine de la façon qu’un ovule fécondé évolue pour donner un corps à l’être humain.
- Eve, ou principe féminin, représente le corps de l’humain qui en résulte. De ce fait, le principe féminin symbolise également les actes, là où l’Homme symboliserait plutôt l’idée ou la pensée. Concrètement, une idée ou pensée peut nous « féconder », et conduire nos actes.
- Quand la Genèse dit qu’Eve a été la première qui ait gouté au fruit défendu, manipulée par le serpent, cela veut dire que les humains de l’époque ont commencé à agir d’une manière non naturelle, cherchant le confort et la récompense qui se manifeste dans la nature « séduisante » du fruit.
- Le serpent symbolise un état d’être primitif, dirigé par l’instinct de survie. Cela symbolise un être qui met la priorité au sens corporels. Le choix du serpent est dû à la nature dangereuse de cet animal, qui porte en lui un poison qui peut s’avérer mortel.
- Quand l’humain de l’époque a commencé à agir d’une façon non naturelle, cherchant le confort et le plaisir, ils ont commencé à aimer cette nouvelle situation, et ont décidé de poursuivre une évolution non naturelle. C’est de ça qui parle le passage dans lequel Adam goute aussi à la pomme.
- À partir de là, l’humain a commencé à décider de lui-même ce qui est bon ou pas pour lui, sans prendre en compte ce qui est naturel ou pas, provoquant un déséquilibre qui allait empirer jusqu’à aujourd’hui. Ils prenaient, ils prenaient, mais ils ne voulaient pas donner quelque chose… un effort… de l’énergie… Il n’y avait plus d’équilibre dans l’échange. C’était du vol. C’est ça le péché originel, Adam et Eve qui croquent le fruit défendu de la connaissance du bien et du mal.
- Quand Adam et Eve se cachaient devant Dieu, cela voulait dire que les conséquences de ces déséquilibres provoqués par l’humain, commençaient à apparaître (obésité, maladies, conflits…). Ils étaient sévèrement endettés énergétiquement, et cet équilibre devait être rétabli, car la nature envoi à la destruction et au recyclage, tout ce qui provoque un déséquilibre (histoire des requins et petits poissons dans un environnement fermé).
- L’humain de l’époque, au lieu d’accepter la vérité concernant ses actes, il a préféré désigner un coupable. Il a justifié ses actes par le désir qui le poussait d’agir ainsi. En le faisant, c’est comme si Eve (actes) mettait la faute au serpent (priorité au corps), et Adam (idées, pensées) mettait la faute à Eve.
- Cette attitude les a éloignés du Divin, et a provoqué une déconnexion entre l’humain et la nature. C’est ce que veut dire la sortie d’Adam et Eve du Jardin d’Éden. Ce dernier symbolise un monde ou l’homme vit selon les lois naturelles.
- Depuis, l’humain cherche à remplacer les lois naturelles à travers ses propres lois. Cela dit, ce choix ne réglait pas le problème des conséquences de leurs actes, qui continuaient à provoquer un déséquilibre dans la nature, alors ils ont détourné les lois naturelles, pour créer le principe du bouc émissaire.
Selon les textes bibliques, le « bouc émissaire » était un rituel annuel destiné à expier les péchés du peuple d’Israël. Le rituel est décrit dans le Lévitique (16:20-22) et consistait à choisir deux boucs, l’un pour être sacrifié à Dieu et l’autre pour être envoyé dans le désert vers Azazel, un démon sauvage ou un ange déchu.
Le bouc émissaire hébreu symbolisait l’expiation des péchés collectifs du peuple. Les Hébreux croyaient que les boucs portaient les fautes du peuple et qu’en les envoyant dans le désert, ils purifiaient ainsi le peuple et permettaient à Dieu de pardonner leurs erreurs.
Azazel, le démon ou l’ange déchu, était considéré comme un lieu de purification et de destruction. Le bouc émissaire était envoyé dans le désert pour y être abandonné, ce qui symbolisait la mise à mort symbolique des péchés du peuple.
- En réalité, ce démon représentait la conséquence des actes non naturels des humains. Azazel était celui qui venait prendre à l’humain ce que l’humain avait pris dans la nature (comme dans l’histoire des requins et les petits poissons). De l’autre côté, ces rituels n’emmenaient pas l’équilibre, car l’humain ne changeait pas. Ces rituels ne faisaient que repousser les conséquences de leurs actes, qui commençaient à se cumuler.
- Avec le temps, le bouc émissaire n’étant plus assez, les humains ont fini par créer un « Méga-bouc émissaire », sur lequel ils ont mis toutes les fautes. C’est Satan. Pour tout ce que l’humain faisait de mauvais, c’était la faute de Satan. C’est pour ça que ce dernier est souvent symbolisé par un bouc.
- Satan, Azazel, Belzébut, le diable, etc… (pas Lucifer, lui, c’est l’ange déchu, la « spiritualité d’Adam ») sont différents aspects de la même chose, les forces naturelles qui viennent ramener l’équilibre. Elles sont « mauvaises » pour ceux qui sont endettés à l’équilibre naturel. C’est la raison pour laquelle le Diable n’avait aucune autorité face au Christ, ce dernier n’avait aucune « dette ».
Satan est celui qui vient ramener l’équilibre naturel, en prenant à l’humain ce que l’humain « vole » dans la nature. Satan est terrifiant pour les « endettés », car il œuvre sans empathie, comme cela se manifeste dans l’exemple des requins et les petits poissons. Le Christ, de l’autre côté, propose une approche différente, où le pardon (véritable) permet de rembourser les dettes, évitant une annihilation de l’humanité, qui aujourd’hui vit très loin des lois de la nature, et le déséquilibre qu’il provoque, il est évident aux yeux de tous.
Et nous dans tout ça ? Au niveau individuel ? Pourquoi on parle des ces choses ?
La raison pour laquelle il est important de comprendre tout ceci, c’est pour comprendre les différents niveaux auxquels « on s’endette » à la nature et ses lois. Par « dette », j’entends un déséquilibre énergétique entre ce que l’humain prend, et ce qu’il donne à la nature et au divin (principes de la Vie). Nos pays sont « endettés », notre « culture » est « endettée », nos familles sont « endettées », le principe même de l’économie occidentale est basé sur la dette, mais on parle rarement de celui qui nous fait l’emprunt…
Nous devons comprendre ces principes, et essayer de comprendre nos « dettes » à nous, car nos choix de vie sont sévèrement impactés par nos « dettes », d’où la nécessité de pointer du doigt vers nous-mêmes.