« Alice au pays des Merveilles » et la manipulation des masses (MK Ultra, CIA…)

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« Kubark Counterintelligence Interrogation » de 1963 (Interrogatoire de contre-espionnage Kubark)

Le 25 février 2014, un document appelé « Kubark Counterintelligence Interrogation » de 1963 (Interrogatoire de contre-espionnage Kubark), fut déclassifié. Ce document parle de toutes sortes de techniques qui ont été (ou devraient être) utilisées lors des interrogations des « espions ennemis ».

Source officielle des documents déclassifiés (The National Security Archive) :

Et voici le document en entier, en format digest pour les IA si vous voulez approfondir vos recherches sur le sujet :

Ce qui est intéressant, c’est que le terme « KUBARK » était un cryptonyme utilisé par la Central Intelligence Agency des États-Unis pour désigner la CIA elle-même.

Ce document contient plus ou moins l’ensemble des conclusions des expériences, faites sur la conscience et la cognition humaine. C’est une sorte de résumé des très nombreuses expériences que nous connaissons sous le nom MK Ultra (Mind Kontrol Ultra, qui trouve ses origines dans les camps nazis des années 30 du siècle dernier).

La technique d’Alice au Pays de Merveilles

Dans ce document, on trouve une méthode d’interrogation de la CIA, appelée « La Technique d’Alice au Pays des Merveilles ».

Alice au pays des merveilles

Le but de la technique dite « Alice au pays des merveilles » ou technique de confusion est de déjouer les attentes et les réactions conditionnées de l’interrogé. Celui-ci est habitué à un monde qui a un certain sens, du moins pour lui : un monde de continuité et de logique, un monde prévisible. Il s’accroche à ce monde pour renforcer son identité et sa capacité de résistance.
La technique de confusion est conçue non seulement pour effacer ce qui est familier, mais aussi pour le remplacer par l’étrange…

Cette technique est la même qui est utilisée par la Scientologie. Le fondateur de la Scientologie, L. Ron Hubbard, a beaucoup écrit sur les mécanismes cognitifs impactés par l’histoire d’Alice au Pays des Merveilles et le voyage à travers la confusion que cette histoire propose. L. Ron Hubbard a fini par poser toute la méthode de recrutement de la Scientologie sur la stratégie de la confusion. Pourquoi ? Car une fois qu’une personne se trouve dans la confusion, elle est beaucoup plus susceptible à se soumettre pleinement à des autorités extérieures, même quand ces dernières sont totalement « fictives ».

Le mieux c’est qu’on explore ensemble ce qui se passe lors de l’utilisation de cette technique qui se produit à travers deux phases initiales, qui ouvrent les portes du subconscient pour des suggestions extérieures.

Mécanismes cognitifs de l’apprentissage

Avant de parler des deux phases initiales de la méthode « Alice au Pays des Merveilles », nous devons parler des mécanismes cognitifs de l’apprentissage, car ce sont eux qui sont visés.

Quand j’ai commencé la guitare, j’ai passé pas mal de temps à répéter lentement des exercices. C’était très chiant, mais ça fonctionnait. Après avoir répété pendant des heures, je pouvais jouer cet exercice sans le moindre problème. Comment est-ce possible ?

Concrètement, la répétition consciente a passé l’exercice dans le subconscient. Après un nombre important d’heures d’entrainement, mes doigts pouvaient jouer l’exercice de façon automatique. Je ne devais plus penser aux notes une par une. Il me suffisait de penser à l’exercice, et mes doigts jouaient les notes immédiatement et de manière automatique.

Le même phénomène se produit quand on apprend à conduire. Au tout début, on conduit doucement, car on doit penser à tout de manière consciente. Cela est dû au fait que c’est le « programmeur » qui est en train de conduire, afin de former « le pilote automatique » du subconscient. Après avoir pas mal conduit, on le fait de manière automatique, et on ne doit plus trop penser à ce qu’on doit faire pour accélérer, freiner, tourner, etc.

Concrètement, l’apprentissage passe par deux parties du cerveau qui fonctionnent différemment. Une partie du cerveau, qu’on va appeler le « programmeur », c’est la partie du cerveau capable d’observer, analyser et apprendre, et l’autre partie, c’est ce qu’on va appeler le « programme », une sorte de pilote automatique multitâche qui exécute le « programme » quand on fait appel à lui. Nous, on va les appeler « programmeur » et « programme », mais il s’agit bien de parties du cerveau qui gèrent des fonctions précises.

Évidemment, de la même façon qu’il faut beaucoup plus de temps pour programmer un programme, qu’il faut au programme pour exécuter la tâche inscrite dans le code, de cette même façon, le « programmeur » de notre cerveau est beaucoup plus lent que celui qui exécute les « programmes ». L’un ne peut faire qu’une chose à la fois parce qu’il doit tout observer et tout analyser, l’autre juste fait ce qu’on lui demande, peu importe le nombre de taches simultanées, parce que celui-là ne doit rien observer et rien analyser.

Le « programme » est inscrit dans le subconscient et ce dernier n’a aucune capacité d’observation et d’analyse. Quand le subconscient rencontre un obstacle inconnu dans son processus d’exécution d’une tache, il s’arrête et fait appel au « programmeur », la partie du cerveau qui s’active lors de l’apprentissage. Une fois que le « programmeur » intervient pour observer, analyser, et « programmer » le « code » nécessaire pour régler le problème de l’obstacle inconnu, le « programme (subconscient donc) peut reprendre son activité. Pendant le processus du « codage », les portes du subconscient restent ouvertes.

Revenons maintenant à Alice aux Pays des Merveilles…

Le Pilote Automatique

Quand la CIA dit :

Le but de la technique dite « Alice au pays des merveilles » ou technique de confusion est de déjouer les attentes et les réactions conditionnées de l’interrogé. Celui-ci est habitué à un monde qui a un certain sens, du moins pour lui : un monde de continuité et de logique, un monde prévisible. Il s’accroche à ce monde pour renforcer son identité et sa capacité de résistance.

Ce monde qui a un certain sens pour nous, est l’ensemble des « programmes » installés par « le programmeur » pendant nos vies, qui forment une image miroir de la réalité, contenant uniquement une partie de cette dernière. En effet, aucun cerveau humain est capable de comprendre la complexité de la réalité. L’œil humain voit une voiture, là où l’œil du mécano voit un ensemble de pièces, alors que l’univers voit une quantité indescriptible de particules élémentaires qui interagissent à des vitesses incompréhensibles.

Ce qu’il faut savoir, c’est qu’individu ne peut utiliser « le programmeur » 24h sur 24h sur tous les aspects de sa vie, car ce dernier ne peut faire qu’une chose à la fois et il est très gourmand en énergie. C’est la raison pour laquelle la majorité de notre quotidien est géré par des « programmes » que le « programmeur » a mis en place à travers le temps. En gros, la majorité de nos activités quotidiennes est gérée par une sorte de pilote automatique qui œuvre dans le subconscient.

Chaque chose qu’on fait de façon répétitive, « le programmeur » le détecte et crée un programme adapté dans le but d’économiser de l’énergie, et de libérer le « programmeur » pour qu’il se repose, ou qu’il se focalise sur autre chose. La répétition est donc la clé pour ajouter un « programme » dans le subconscient.

Le but de la CIA était d’entrer dans le subconscient de l’humain et de pouvoir poser des « programmes », en évitant de croiser le « programmeur », car ce dernier, dont l’un des aspects est ce qu’on appelle « esprit critique », pourrait refuser le « programme » et le bloquer. En effet, le « programmeur » du cerveau humain est un être naturel avec un libre arbitre et une éthique, ce qui posait un problème à la CIA lors de certaines missions qu’aucun humain digne de ce titre accepterait de faire.

Phase 1 : L’effet surprise

« Quand le subconscient rencontre un obstacle inconnu dans son processus d’exécution d’une tache, il s’arrête et fait appel au « programmeur », la partie du cerveau qui s’active lors de l’apprentissage. »

La CIA joue sur ce phénomène, en utilisant l’effet de surprise. C’est ici qui trouve son origine « la stratégie du choc » que vous connaissez probablement. Dans leurs expériences, ils provoquaient un effet de surprise à leur « sujet » (c’est comme ça que la CIA appelle un humain subissant des expériences MK Ultra…), afin d’avertir « le programmeur » du « sujet ».

(pensez au timing de la publicité pendant un film à la télé)

En le faisant, les portes du subconscient du « sujet » s’ouvraient, mais le programmeur était toujours là, pour observer, analyser, et programmer. Il fallait donc trouver une façon de contourner « le programmeur », et c’est là qui intervient la deuxième phase de la technique « Alice au Pays des Merveilles ».

Phase 2 : La Confusion

Une fois « le programmeur » du sujet averti et « présent », ils bombardaient le « sujet » avec des questions contenant des informations contradictoires. Avant même d’avoir fini la première question, ils posaient déjà la deuxième, puis la troisième, etc… « Le programmeur » essayait d’observer et d’analyser, mais avant même de pouvoir en tirer des conclusions de ses efforts, une autre question le remettait au travail d’observation et d’analyse, car la nouvelle information contenue dans la question, contredisait la précédente. Ce processus se répétait pendant longtemps, provoquant une confusion totale du « sujet », car son « programmeur » se trouvait dans l’incapacité de fournir un « programme » cohérent pour le subconscient.

La longue durée de cette confusion mettait « le programmeur » du « sujet » dans un état de fatigue profonde, et ce dernier finissait par rester bloqué dans des boucles d’observation et d’analyse. C’est ainsi que les portes du subconscient restaient ouvertes, mais le programmeur n’était plus capable d’y mettre quoi que ce soit de cohérent.

Dans cette situation, « le programmeur » désespérée se tourne partiellement vers des « programmes » extérieurs (autorités extérieures) afin de trouver un semblant de cohérence. Plus la confusion est importante, plus les critères de ce qui est cohérent ou pas, se trouvent réduits.

Phase 3 : Implantation de « programmes externes »

Maintenant que « le programmeur » mouline dans le vide depuis des heures, des jours, voir des semaines, il n’est même plus capable d’analyser quoi que ce soit, et cherche désespérément un sens et une cohérence. Les scientifiques décrivent ce moment désagréable, vécue par le cerveau comme une chute dans le vide. De la même façon que si quelqu’un tombe dans le vide va chercher à s’accrocher à ce qui lui passe sous la main, peu importe si c’est un morceau d’une vitre cassée ou une branche avec des épines, le cerveau va faire pareil et va chercher à « s’accrocher » à la première chose qui porte un minuscule semblant de cohérence.

Évidemment, « le programmeur » se méfie et va chercher ces réponses à des figures d’autorité qu’il porte en lui. En gros, il va se tourner vers ce que « le programmeur » a défini comme des « spécialistes ». L’autorité joue donc un rôle essentiel. Dans le cas des expériences de la CIA, on imposait des figures d’autorité aux « sujets », et pour tester leur autorité sur le « sujet », la figure autoritaire les faisaient faire des choses incohérentes.

(Pensez à l’achat massif de PQ en pleine pandémie, ou les autorisations de sortie données à soi-même)

À partie de là, les figures autoritaires peuvent mettre ce qu’ils veulent dans le subconscient de leur sujet à coups de répétition.

Orange Mécanique de Stanley Kubrick

Smartphones, Réseaux sociaux, et monde de l’information

Si l’on prend en compte la technique « Alice au Pays des Merveilles », on peut constater que les smartphones passent leur temps à nous interrompre, provoquant une sorte de mini effet surprise. Cette interruption constante, peu importe son origine (appel, message, mail, appli, news…), elle fatigue « le programmeur » qui se retrouve constamment « appelé » pour des choses qui ne font pas partie de son environnement immédiat et qu’il ne peut pas vraiment observer et analyser correctement. Trop de notifications finissent par épuiser « le programmeur » qui finit par devenir de plus en plus apathique face à ces appels constants. Le smartphone est un outil de la Phase 1, peu importe s’il a été conçu pour ça ou pas.

Les Réseaux sociaux et le monde de l’information participent à la deuxième phase, celle de la confusion. Cela se manifeste dans les divers fils d’actualités, où se suivent vidéos de chats mignons, des chutes drôles, des informations sur des génocides, des vidéos de meurtres, des objets désirables, des messages qui culpabilisent…

On peu aussi parler des « spécialistes » des plateaux télés qui viennent répéter les mêmes choses après un evenement marquant. On peut parler des evenements sous « Faux Drapeau »… Si l’on prend le temps de comprendre ce qui vient d’être dit dans cette émission, on peut facilement détécter les differentes opérations psychologiques.

D’ailleurs, pour les connaisseurs, tout le Framework DISARM (anciennement MITRE ATT&CK) tourne autour de la technique « Alice au Pays des Merveilles » aussi. Là « ils » jouent sur l’autorité de la « tribu », une des autorités innées de l’humain, celle qui se cache derrière le conformisme. L’autorité de « la tribu » sur un individu peut être testée à travers des actions de groupe, comme l’exemple des changements de l’image de profil sur les réseaux sociaux suite à un événement marquant.

Conclusion

La technique Alice au Pays des Merveilles existe depuis les années 50 du siècle dernier, et c’est la même stratégie qui est utilisée par la Scientologie et la CIA. Prenons donc le temps d’observer, d’analyser, et d’intégrer/digérer ce qui est dit dans cette émission, car si l’on prend le temps de le faire, on peut prendre compte de l’ampleur de la manipulation des masses, et à quel point elle nous impacte déjà à des profondeurs qui nous dépassent.

Si l’on prend le temps de comprendre les mécanismes cognitifs impliqués dans la manipulation des masses, nous pouvons échapper à cet effort de prise de contrôle de nos esprits, que ça soit pour des raisons commerciales ou politiques. Nous devons prendre en compte le fait qu’ils utilisaient « Alice » avant que la plupart d’entre nous soit né. Pensez à l’assassinat de JFK, où on trouve déjà les traces de cette technique, appliqué au monde entier…

Face à la technique « Alice au Pays des Merveilles » qui englobe l’ensemble des expériences de la CIA (et des nazis) sur la psyché humaine, l’humilité s’impose.

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