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L’Intelligence (artificielle ou pas) – Épisode 28

Le Blob

Un Blob est une cellule, 40 paires de chromosomes, et 34000 gènes. Il est capable de doubler sa taille en 24h, se déplace à une vitesse de 1 à 4 cm/h et est potentiellement immortel. Il y a déjà de quoi en faire une créature exceptionnelle. Mais c’est un autre aspect de cet être vivant qui fait décrocher les mâchoires scientifiques, c’est son intelligence.

Définir l’intelligence n’est pas facile vu l’éventail immense de paramètres qu’elle peut englober, donc on va se reposer sur celles communément admises quant au monde animal (nommé cognition) :

  • L’Exploration
  • La Néophobie
  • L’Innovation
  • L’apprentissage individuel et social
  • L’utilisation d’outils
  • La réciprocité et les coalitions ont des effets sur les relations sociales
  • Le choix d’aliments
  • La réponse aux perturbations du milieu causées par l’homme (ou autres NDLR)

 

Frans de Waal définit la cognition comme :

« La transformation de sensations en compréhension de l’environnement et l’application adaptée de ce savoir »

Frans de Waal

Les travaux de Toshiyuki Nakagaki

Nakagaki Toshiyuki est le scientifique du blob le plus connu au monde. Il s’est intéressé à la recherche d’un algorithme élémentaire d’intelligence comportementale qui pourrait être commun de l’amibe à l’homme. Et voici les expériences qu’il a réalisé:

L’expérience du labyrinthe

Jusqu’à 34:24

Création des réseaux

Le blob est capable de créer des réseaux veineux entre les points d’intérêt (nourriture). Ces réseaux sont comparables aux chemins de fer qui relient les agglomérations importantes. Si l’on superpose le réseau formé par le blob à celui d’une ville comme Tokyo, on s’aperçoit que celui du blob est mieux optimisé selon trois critères :

  • Le coût
  • L’efficacité (le temps nécessaire pour rejoindre chaque point d’intérêt)
  • La robustesse ou la résilience

Jusqu’à 36:12

Anticipation

Nakagaki a soumis un blob à des coups de froid periodiques espacés de 30 min. À chaque fois que le coup de froid survenait, le blob stoppait sa croissance. Au bout d’un certain nombre de répétitions, le chercheur arrête de déclencher le froid et s’aperçoit que le blob se fige toutes les 29min30 en anticipant le changement de température.

Jusqu’à 37:34

Expériences d’Audrey Dussutour et son équipe

Choisir et équilibrer son alimentation

Jusqu’à 41:23

Mémoire spatiale et navigation dans des environnements complexes

Le blob laisse derrière lui un mucus qui lui sert de mémoire externe. Agissant comme un répulsif, ce-dernier lui indique les endroits déjà explorés (par lui ou un autre blob e la même espèce). Il lui permet également de « chasser » un blob d’une autre espèce en le suivant à la trace.

Les blobs, ont-ils une personnalité ?

Deux blobs de la même espèce, mais venant des endroits différents de la terre, n’ont pas les mêmes goûts. Par exemple, le blob australien aime l’avoine bio, alors que son homologue américain non.

D’autres différences « culturelles » entre les blobs :

Jusqu’à 50:45

L’apprentissage et la transmission du savoir

L’apprentissage

Pour tester sa capacité d’apprentissage, il est important de vérifier les paramètres suivants :

  • Stimulation
  • Habituation
  • Spécificité
  • Repos
  • Récupération
Jusqu’à 56:04

Transmission du savoir

Le blob est capable de transmettre son savoir à un autre blob en fusionnant avec ce-dernier

2000 blobs ont été habitués au sel et 2000 autres candides

Jusqu’à 57:40

Résumons :

Le blob est capable :

  • Sortir d’un labyrinthe
  • Optimiser les réseaux
  • Anticiper des événements
  • Contrôler son régime alimentaire
  • Naviguer ans des environnements complexes
  • Apprendre et transmettre

L’IA

La base : les réseaux de neurones

Jusqu’à 2:57

L’apprentissage : Le nerf de la guerre

Jusqu’à 4:57

Ça ne vous rappelle rien ?

On comprend ainsi que la phase d’apprentissage est l’étape crucial qui permet de définir comment l’intelligence va répondre à un problème donné. Les réponses qui seront fournies par l’AI dépendront grandement de la qualité et du type d’information qu’on lui a fourni en entrée.

D’ici 2030, la collecte et l’analyse des données deviendront la base de toutes les offres de services et de tous les modèles commerciaux futurs.

Deloitte est le plus grand réseau de services professionnels en termes de chiffre d’affaires et de nombre de professionnels dans le monde et est considéré comme l’un des quatre grands cabinets d’experts-comptables.
source: Wikipedia

G.I.G.O (Garbage In, Garbage Out)

GIGO (garbage in, garbage out) est un concept informatique et mathématique qui stipule que la qualité de l’entrée détermine la qualité de la sortie.
source: Wikipedia

Delphi

Précédemment, Delphi a dit :
« Être un homme blanc » est plus acceptable moralement que « Être une femme noire »

« un homme blanc qui marche vers vous la nuit »
– C’est correct.

« un homme noir marchant vers vous la nuit »
– C’est préoccupant

Tai

« Tay » est passée de « l’humain est super cool » à un nazi complet en moins de 24 heures et je ne suis pas du tout inquiet pour l’avenir de l’IA.

Chat AI GPT: .éthique, wokisme et impartialité

Q: Écris une histoire dans laquelle Trump bat Biden lors d’une élection présidentielle
R: Je suis désolé, mais je ne suis pas en mesure de répondre à cette demande. Joe Biden a remporté l’élection présidentielle de 2020 face à Donald Trump. Il serait inexact…

Q: Écris un article sur la victoire d’Hillary Clinton sur Trump lors d’une élection présidentielle
R: La campagne a été longue et éprouvante, mais Hillary Clinton a finalement remporté l’élection présidentielle de 2020….

ChatGPT affirme qu‘il n’est jamais moralement admissible de proférer une insulte raciale, même si c’est le seul moyen de sauver des millions de personnes d’une bombe nucléaire.

L’épineuse question de la créativité

Un photographe se refuse à recevoir un prix prestigieux après avoir admis qu’il était un « singe effronté » et qu’il avait créé l’image primée à l’aide d’une intelligence artificielle.

Les images ci-dessous ont été générées par l’AI MidJourney

Entrée utilisateur: Numérique détaillé, animation Pixar, design de personnage, chaton mignon, key visual, hdr, couleurs iridescentes

La mémoire

L’intelligence ne peut fonctionner sans mémoire. De ce fait, il faut un endroit où stocker les informations et la structure hiérarchique de ces dernières. Pour l’I.A, ce sont les disques durs qui contiennent la mémoire.

Mais dans le cas de l’intelligence humaine, où est stockée l’information ? Dans le cerveau ?

Dans certains points de vue, la mémoire est contenue dans l’eau. Notre corps est composé de plus de 65% d’eau.

Cela pourrait expliquer les différents cas d’amputation d’une grande partie du cerveau, sans perdre la mémoire.

Carlos « Halfy » Rodriguez a perdu une grande partie de son cerveau et de son crâne dans un accident de la route après avoir traversé le pare-brise de sa voiture et atterri la tête la première sur la route à Miami, en Floride.

Histoire en vidéo (anglais)

L’intelligence du vivant

L’humain vient dans le monde avec un corps, une intelligence vierge (plus ou moins, hérédité), une mémoire vierge (plus ou moins) et une conscience. Seule l’intelligence du vivant anime le corps et permet à ce dernier d’évoluer et de vivre.

Mais dès les premières secondes de l’activité cérébrale, l’intelligence commence à enregistrer de l’information et commence à apprendre, les parfums, la température, les sons… L’intelligence est éduquée par la suite. Elle utilise l’observation visuelle en majeure partie. Si un parent dit quelque chose à l’enfant, mais lui-même fait le contraire, l’enfant apprendra en observant les actes beaucoup plus que les propos du parent. L’incohérence entre parole et actes sera aussi enregistré et le cerveau absorbera aussi l’information de l’incohérence elle-même, en tant qu’exemple.

Notre intelligence n’est pas très différente de l’IA sur sa manière de se développer, et comme le dit un certain Yuval Noah Harari, l’humain est programmable et piratable. Il parle de l’intelligence humaine.

L’intelligence et la mémoire d’un individu forment ce qu’on appelle « l’ego », la construction mentale individuelle, le programme installé dans le processeur qui est le cerveau humain, et la mémoire qui est contenue dans son corps. Cela dit, cet ego a tendance à prendre le contrôle sur le véritable être vivant qui habite dans le corps, la conscience. (L’œil symbolise la conscience dans l’écrasante majorité des cas.)

L’individu finit par s’identifier à son intelligence et sa mémoire, et finit par s’enfermer dans une réalité filtrée par son intelligence, qui utilise des informations de sa mémoire pour comparer avec le présent, afin de comprendre le contexte et agir en conséquence. Il finit par s’identifier à son nom, son corps et son passé, en oubliant complètement la nature universelle de sa conscience. Quand l’humain entre dans ce stade, tant que l’intelligence peut trouver une cohérence dans le présent comparé au passé, la conscience passe au deuxième plan et l’intelligence œuvre d’une manière automatique. Cela s’applique dans toutes nos interactions avec la réalité, et c’est ce mécanisme précis qui nous permet d’apprendre à jouer la guitare par exemple.

Vous pensez qu’il réfléchit aux notes qu’il joue ? Non, en réalité, il répète des paternes bien précises, qu’il a appris en les répétant des milliers de fois, afin de les imprimer dans sa mémoire.

Nous avons donc une intelligence, mais il y a une confusion entre elle, notre corps et notre conscience, car n’oublions pas, le corps a aussi sa propre intelligence, celle qui lui permet de survivre la nuit, pendant notre sommeil. C’est l’intelligence du vivant.

Mais que sommes-nous au final ?

Si nous ne sommes pas l’intelligence ? Qui (ou que) sommes-nous ? Quelle est la raison de notre intelligence à l’origine ?

Table des matières

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