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Culture et langue hébraïque, la bénédiction et le fardeau

Introduction

L’actualité est en train de polariser le monde sur un sujet critique et central, lié à l’histoire perdue et à l’avenir incertain, mais prévisible. Des Egrégores se sont superposés aux peuples, et se font la guerre entre eux, avec des conséquences tragiques, qui entrainent des réaction émotionnelles fortes. Ces réactions réveillent des instincts primitifs, qui n’ont aucune intelligence complexe autre que celle de la survie, et qui induisent les individus en erreur. Une sorte de “panique émotionnelle”. Il n’y a jamais eu dans l’histoire un cas où un individu en forte colère a pris une bonne décision bien réfléchie.

Dans ce cas précis, ne mélangeons pas les actions d’un groupe terroriste avec un peuple entier de millions d’individus, et inversement, ne mélangeons pas les actions d’un gouvernement portant des idéologies comparables aux nazis, avec un peuple qui porte des traditions anciennes nécessaires pour maintenir en vie les enseignements anciens qui peuvent apporter la véritable Paix dans le monde.

Cette émission a pour but d’étudier la richesse de la culture et de la langue hébraïque, que si on l’aborde sous sa forme la plus pure, elle devient un centre d’union pour la majorité de la population mondiale, cumulant les hébreux, les chrétiens, les musulmans, mais pas que. Quand les anciens écrits sont approchés avec un esprit pur, les enseignements qui y sont contenus peuvent unir l’humanité entière, car ils partagent des grands nombres de points en commun avec toutes sortes de cultures, y compris la culture indienne, mais aussi les anciennes traditions des peuples qui vivaient sur le continent américain avant l’invasion européenne.

Détail Central

Les évènements emmènent au gout du jour des mots que peu comprennent le véritable sens. Beaucoup se mettent à parler de Sionisme, en amalgamant dedans tout et n’importe quoi. Il est important de rappeler qu’un humain antisioniste est littéralement un humain qui ne souhaite pas la Paix dans le monde. Cela est du à l’origine du mot Sion et de son rôle dans le texte sacré. Peut-être que c’est ça la raison pour laquelle les esprits rebelles de ce monde se sont cachés derrière ce mot si important, en y apportant une idéologie révisionniste et génocidaire, qui se manifeste dans des partis politiques et des actes criminels, afin de rendre ce mot répulsif au cœur des humains… Pensez-y avant de juger.

Afin de ne pas tomber donc dans des amalgames inutiles et dangereuses pour ceux qui les font, rappelons-nous de ces passages de la Bible :

Et vous saurez que je suis l’Eternel, votre Dieu, Résidant à Sion, ma sainte montagne. Jérusalem sera sainte, Et les étrangers n’y passeront plus.

Joël 3 : 17

Je regardai, et voici, l’agneau se tenait sur la montagne de Sion, et avec lui cent quarante-quatre mille personnes, qui avaient son nom et le nom de son Père écrits sur leurs fronts.

Apocalypse 14 : 1

L’hébreu, une langue vivante

L’hébreu est une langue vivante, qui a survécu le déluge, et qui porte en elle les secrets de l’époque où Dieu marchait sur la terre. Il s’agit d’une langue d’une richesse incompréhensible par l’intellect moderne, qui se limite à des langues mortes comportant des mots qui ont perdu leurs sens.

En effet, l’hébreu est une langue vectorielle qui contient énormément d’informations et apporte beaucoup de nuances et de détails, qui permettent une compréhension beaucoup plus profonde de ce que nous disons ou écrivons.

Qu’est ce que ça veut dire une langue vectorielle ? C’est une langue qui t’apporte de plus en plus d’informations, selon la profondeur de ton exploration. Une phrase a un sens précis. Si tu veux mieux comprendre la phrase, tu étudie les mots un par un. Si tu veux comprendre encore plus, tu étudie les lettres qui composent les mots. Si tu veux aller encore plus loin, tu étudie les groupes de symboles qui forment les lettres. Dans chaque niveau de recherche, il y a une nouvelle couche de compréhension du sens de la phrase. Concrètement, on pourrait écrire un chapitre de plusieurs pages en analysant une seule phrase.

C’est ce qu’on fera ici, en essayant d’analyser en toute humilité certains mots précis de la Bible. Pour le faire, nous nous basons uniquement sur les mots et les lettres, en prenant le soin de ne pas entrer dans des interprétations ultérieures par des “spécialistes”, car il y a autant de versions que de spécialistes. Nous partons du principe que la vérité est contenue dans les mots et les lettres. Après tout, n’est-ce pas là ce que disait l’apôtre Jean ?

“Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. Elle était au commencement avec Dieu. Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans elle. En elle était la vie, et la vie était la lumière des hommes. La lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont point reçue.”

Jean 1 : 1 – 5

Pour nous aider dans notre quette de compréhension, nous avons mis en place dans cet article un chapitre entier contenant toutes les lettres en hébreu, avec une analyse précise de chacune des lettres. Nous vous proposons d’utiliser cet outil quand vous voudriez faire des analyses de votre côté.

Nous allons aussi utiliser cet autre outil de traduction, pour vérifier si nous avons sélectionné les bons mots, pour éviter des erreurs inutiles.

Quelques précisions

L’histoire de la Bible commence avec la Genèse. L’auteur est Moïse, lui-même personnage de la Bible, mais loin d’être le premier de l’histoire biblique. Si l’on se base sur les éléments apportés de la Bible, l’histoire commence en plain milieu d’une civilisation qui avait déjà chuté dans un état bien moins divin que son état initial. C’est la civilisation pré-diluvienne.

Pendant que l’humanité semblait complètement perdue dans l’arrogance d’une civilisation déconnecté du divin qui avait pris le chemin de son autodestruction, un humain a réussi a se reconnecter, et se soumettre à la volonté du Créateur, débloquant le véritable pouvoir de l’archétype de l’Homme. Cela veut dire, il a redécouvert et suivi les lois du vivant mises en place par l’intelligence créatrice derrière l’existence elle-même. Celui-ci s’appelait Enoch et c’est le premier à avoir pur ramener Dieu sur la Terre, ou monter l’Homme au Paradis. Enoch transmit sa connaissance à sa descendance.

Le petit fils d’Enoch était Noé. Noé était celui que le Créateur a choisi à sauver du déluge, un évènement qui allait faire un grand reset civilisationnel, dans une destruction sans précèdent. La descendance de Noé était aussi sauvée avec lui. Avec le temps et les générations, la descendance de Noé finit par se déconnecter majoritairement du divin.

De là, on arrive à Abraham qui reçoit la bénédiction de Dieu via Melchisédek, un personnage mystérieux mais tellement important pour l’histoire de la Bible. Dans le Nouveau Testament, il est dit :

Cette espérance, nous la possédons comme une ancre de l’âme, sûre et solide; elle pénètre au delà du voile, là où Jésus est entré pour nous comme précurseur, ayant été fait souverain sacrificateur pour toujours, selon l’ordre de Melchisédek.

Hébreux 6 : 19 – 20

Recherche Melchisédek dans la Bible

Mais la descendance d’Abraham a aussi du mal à rester sur le chemin des lois du vivant, et finit par s’égarer. Cela les emmena en Egypte, où ils finirent par devenir des esclaves. C’est là qui apparait Moïse, qui prend la descendance d’Abraham et les restes de leurs traditions, et les libère de l’esclavage, dans ce qu’on appel “L’Exode”, juste avant de la grande destruction de la civilisation Egyptienne.

L’histoire de Moïse est assez similaire à l’histoire de Noé. Les deux sauvent les traditions d’une disparition certaine, lors de la fin d’une civilisation qui refuse d’écouter les mises en garde des prophètes, et qui fini dans sa propre autodestruction.

Moïse

Moïse a vite compris que son grand obstacle, était la mentalité de l’esclave qui dominait la descendance d’Abraham. Il l’a notamment compris quand il est descendu du Mont Sinaï avec les lois, et qu’il a trouvé les gens qu’il avait sauvé de l’esclavage, reproduire les mêmes schémas qui les maintenaient esclaves encore et encore, en fabricant des idoles afin de se déresponsabiliser, et abandonner leur souveraineté.

Moïse est l’auteur de la base textes qui ont donné les fondations de ce qui est devenu la Bible. Il a caché le véritable enseignement, dans un hypertexte, écrit dans une langue vectorielle, que si l’on prend le temps d’analyser en profondeur, on comprend les pensées de Moïse et ce qu’il voulait réellement dire… mais comme toujours, les humains finirent par ajouter des vaux d’or dans l’histoire de Moïse, et la transformèrent à une histoire remplie de superstitions qui nourrissent des égrégores depuis des millénaires.

Une des manières que les forces obscures ont pu cacher la vérité, c’est de traduire l’histoire que Moïse avait écrit en une langue vivante, à des langues mortes, qui bloquaient l’accès à la véritable compréhension de son message.

L’Ancien Testament

Essayons d’analyser ensemble certains mots clés de l’ancien testament, afin de mieux comprendre le message de Moïse. Pour le faire, j’ai utilisé cet outil en ligne :

Commençons par le nom le plus important pour nos jours, qui a simplement disparu de la Bible dans sa forme originale, forme qui lui donne toute sa puissance.

ישוע = Yeshua (Yēšūa)

L’Écriture dit que Jésus (Yeshua) est “le nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu’au nom de Jésus (Yeshua) tout genou fléchisse dans les cieux, sur la terre et sous la terre” (Philippiens 2:9-10).

Le nom de Jésus, annoncé à Joseph et Marie par les anges (Matthieu 1,21 ; Luc 1,31), signifie “Yahvé sauve” ou “Yahvé est le salut”. Translitéré de l’hébreu et de l’araméen, ce nom est Yeshua. Ce mot est une combinaison de Ya, une abréviation de Yahvé, le nom du Dieu d’Israël (Exode 3:14) ; et du verbe yasha, qui signifie “délivrer” ou “sauver”.

L’orthographe française de l’hébreu Yeshua est Josué. Mais lorsqu’il est traduit de l’hébreu en grec koïne, la langue originale du Nouveau Testament, le nom Yeshua devient Iesous. En français, Iesous devient Jésus. Ainsi, Yeshua et, de manière correspondante, Josué et Jésus signifient “Yahvé sauve” ou “le Seigneur est le salut”.

Genèse 1 : 1 – Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre.
בְּרֵאשִׁ֖ית = Au commencement (bə-rê-šîṯ)
אֱלֹהִ֑ים = Dieu (’ĕ-lō-hîm)
הַשָּׁמַ֖יִם = Les Cieux (haš-šā-ma-yim)
הָאָֽרֶץ׃ = La Terre (hā-’ā-reṣ)

Genèse 1 : 26 – Puis Dieu dit: Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu’il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail, sur toute la terre, et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre.
אָדָ֛ם = L’Homme (’ā-ḏām)

Genèse 14 : 18 – Melchisédek, roi de Salem, fit apporter du pain et du vin: il était sacrificateur du Dieu Très-Haut. 
(וּמַלְכִּי־ = Monseigneur (mal-kî))
צֶ֙דֶק֙ = Melchisédek (ṣe-ḏeq)

Genèse 1 : 27 Dieu créa l’homme à son image, il le créa à l’image de Dieu, il créa l’homme et la femme.
הָֽאָדָם֙ = l’Homme (hā-’ā-ḏām)
זָכָ֥ר = homme (zā-ḵār)
נְקֵבָ֖ה = femme (nə-qê-ḇāh)

Genèse 2 : 8 – Puis l’Eternel Dieu planta un jardin en Eden, du côté de l’orient, et il y mit l’homme qu’il avait formé.
עֵ֖דֶן = Eden (‘ê-ḏen)

Genèse 3 : 1 – Le serpent était le plus rusé de tous les animaux des champs, que l’Eternel Dieu avait faits. Il dit à la femme: Dieu a-t-il réellement dit: Vous ne mangerez pas de tous les arbres du jardin?
הַנָּחָשׁ֙ = serpent (han-nā-ḥāš)
יְהוָ֣ה = Eternel (Yah-weh)

Genèse 4 : 1 – Adam connut Eve, sa femme; elle conçut, et enfanta Caïn et elle dit: J’ai formé un homme avec l’aide de l’Eternel.
אָדָ֔ם = L’Homme (’ā-ḏām)
חַוָּ֣ה = Eve (ḥaw-wāh)

Joël 3 : 17 – Et vous saurez que je suis l’Eternel, votre Dieu, Résidant à Sion, ma sainte montagne. Jérusalem sera sainte, Et les étrangers n’y passeront plus.
בְּצִיּ֣וֹן = À Sion (bə-ṣî-yō-wn)

Genèse 9 : 1 – Dieu bénit Noé et ses fils, et leur dit: Soyez féconds, multipliez, et remplissez la terre.
נֹ֖חַ = Noé (nō-aḥ)

L’alphabet hébreu

Aleph

Symbolisme

Aleph est le symbole de l’unité, du principe, par cela de la puissance, de la continuité, de la stabilité, de l’équanimité ℹ️. C’est aussi le centre spirituel d’où rayonne la pensée, en établissant un lien entre les mondes supérieur et inférieur.

Origine

Le tracé de cette lettre (araméen ℹ️) correspond à une tête de bœuf avec ses cornes. Le bœuf symbolise la puissance pacifique et le calme. Il est l’image de l’instructeur qui trace un à un les sillons du savoir, symbolisés par les lignes de caractères de la Torah ℹ️, dans l’esprit de son élève pour le préparer à recevoir la connaissance.

Signification

  • Racine “Alaph” : se familiariser, s’habituer, s’apprivoiser, apprendre de, s’attacher à ; et par extension c’est le fait d’enseigner, de multiplier et de produire.
  • Racine “Eleph” : bœuf, gros bétail, famille, mille.
  • Racine “Alouph” : ami, familier, apprivoisé, gros bétail, bœuf, chef de famille.

Langue hébraïque

Bœuf, gros bétail, prince, enseigner, 1000.

Forme de la lettre

Aleph est composée de trois parties :

  • En haut un Youd à l’endroit, en bas un Youd à l’envers, un Vav pour réunir ces deux lettres. Cette composition attache le Aleph au Tétragramme ℹ️ car les trois lettres Youd, Vav, Youd totalisent 26, valeur du nom de D-ieu.
  • Les 2 Youd établissent un lien entre les cieux et la terre, signalé par le Vav symbolisant ici l’homme avec un penchant spirituel.

Dans la Torah, quand le aleph est écrit en minuscule, il représente l’humilité et appelle à la
Téchouva ℹ️ (repentir).

Guématria ℹ️

Le nombre 1, associé au caractère de la lettre Aleph, est un concept d’unicité et d’individualité.

1 représente la Divinité, contenant tout et d’où tout découle. Le 1 surgit du néant en maintenant son silence, il est la plénitude du vide du néant. À partir du mouvement de 1 peut jaillir l’univers.

L’écriture pleine d’Aleph (AlephLamed), révèle la valeur 111, ce nombre conforte l’unité car c’est la valeur numérique de l’expression “Eh’ad Hou Elokim“: D-ieu est Un.

Beit

Symbolisme

Beth signifie maison et exprime l’idée de tout ce qui contient, c’est l’archétype de toutes les demeures, la maison de D-ieu et de l’homme, le sanctuaire.

Elle désigne un endroit réservé à la sainteté sur terre, Le Beth ha Mikdash.

Beth accorde à chaque créature la capacité de libérer en elle un espace pour recevoir la lumière Divine.

Le premier mot de la Genèse, Berechith, contient les trois lettres du mot Beth. Les trois autres lettres restantes forment le mot Rosh (tête), et symbolisent l’espace d’où rayonne la pensée créatrice.

Le Zohar dit que Beth est ouvert d’un côté pour recevoir la lumière et fermé de l’autre car Dieu dit :

…tu ne verras pas ma face ! “.

Origine

Le tracé de cette lettre (araméen) est un carré ou un rectangle et par extension un plan d’habitation ou une grande pièce.

La maison symbolise un point focal, centre du monde, à l’image de l’univers. L’idéogramme hébreu montre une tente de toile avec un mât central, symbolisant l’axe du monde. C’est pourquoi Beth est également attaché au temple, le Beith Hamiqdash, représentant à la fois l’univers et l’être intérieur unis par les 32 voies de la sagesse.

Ceci s’observe par la Guématria car la différence entre Beth, la maison, de valeur 412 et Mikdash, le temple, de valeur 444, est égal à 32, valeur numérique du mot Lèv, le cœur.

Signification

Dedans, foyer, intérieur, intime, nourricier, nourriture, abri, voûte, voûte céleste, vie de famille : Couple.

Langue hébraïque

Maison, récipient, famille, dynastie, peuple, tribu, école (courant de pensée), métaphore pour la matrice de la femme.

À l’intérieur de, lorsque…, avec, entre, parmi, à cause de, pour, selon.

Forme de la lettre

Beth est formé de trois Vav associés avec une ouverture sur la gauche :

La direction du nord qui correspond au verset :

Je retirerais ensuite ma puissance protectrice et tu auras une vision de ce qui découle de Mon Existence. Toutefois, Ma propre essence ne peut-être vue“. (Exode 33:23)

Par son coin gauche supérieur, le Beth indique la direction des Cieux, reconnaissant l’existence du Créateur, et témoignant que les merveilleuses lois de la nature et de l’univers ne sont pas le fruit du hasard, mais sont l’œuvre d’un D-ieu Unique.

Ceci explique que l’homme peut accéder à une compréhension de D-ieu par l’étude de sa création (la Torah), puisqu’il est impossible de le comprendre en Son essence par un simple processus intellectuel.

Guématria

Le nombre 2 représente la dualité.

Par sa valeur 2, le Beth est l’extériorisation du Aleph qui par son mouvement fait apparaître la polarité, source de toute multiplicité.

Gimel

Symbolisme

Guimel compense le déséquilibre entre deux forces opposées et les fusionne en une seule. Ainsi il est en rapport avec Gamla, employé dans le Talmud ℹ️ (Moed Katan 6b) pour désigner un pont qui unit deux espaces. À ce titre il est une puissance de bienveillance, appelée Guémoul, mais également un symbole de récompense et de punition.

D’après le Talmud, Guimel symbolise un homme riche courant après un homme pauvre (Daleth) pour lui faire la charité.

Pourquoi est ce que Beth précède Guimel, et Guimel lui tourne le dos ?”

Parce que Beth représente Bayith, la maison qui est ouverte à tous. Guimel représente le Guéver, l’homme qui voit une personne nécessiteuse se tenant à l’entrée et tournant autour pour obtenir de lui de la nourriture (Autioth de Rabbi Akiva ℹ️).

Origine

Le tracé de la lettre (proto-sinaïtique ℹ️) est formé de deux barres formant un angle, symbolisant le sommet de la tête et le cou du chameau.

Signification

La racine du mot : Gamal ouvre deux directions essentielles :

  • Le fait de témoigner quelque chose à quelqu’un, de rendre (en bien ou en mal).
  • Sevrer, faire mûrir.

Langue hébraïque

Mûrir, sevrer, faire mûrir.

Forme de la lettre

Guimel est constituée par un Vav représentant un homme debout avec un Youd pour ses pieds en mouvement.

Guématria

Dans la relation unité, dualité, le nombre 3 vient légiférer, ainsi thèse et antithèse sont réunies par la synthèse.

Le 3 introduit le concept esprit, âme, corps associé physiquement par le Séfer Yetsirah à la tête, le tronc et l’abdomen.

Le mot Guimel, de valeur 73, est numériquement équivalent au mot Beloulah, signifiant mélanger.

Dalet

Symbolisme

Daleth, c’est la porte du monde et la stabilité de la création issue du Beth. La pénétration dans la matière épaisse de la création, produit un appauvrissement de la lumière de l’Ein-Sof (dont le Guimel possède encore la richesse), c’est pourquoi Daleth est souvent regardé comme un symbole de pauvreté.

Daleth rend la parole créatrice et permet une action individuelle sur les choses, la concentration de la pensée et de la volonté.

Pourquoi le Daleth tourne-t-il sa face vers le Hé ?” Parce que tous ceux qui sont pauvres dans ce monde seront riches dans le monde futur (Autioth de Rabbi Akiva).

Origine

L’ouverture que décrit le Daleth est une forme triangulaire, qui rappelle un pan de peau fermant une tente de nomades. Le trait de base indique le sol et montre que le Daleth est un symbole d’équilibre et de stabilité, toutefois cette barre horizontale basse est passée dans le haut de la lettre de l’alphabet carré.

Signification

Le nom Daleth désigne une porte ou un battant de porte d’un bâtiment, d’une maison, d’un sanctuaire ou d’une ville. Le mot Daleth vient de la racine Dal signifiant vacillant, chancelant. Tous ces mots évoquent l’affaiblissement et l’appauvrissement de la lumière dans les degrés inférieurs de la création.

Langue hébraïque

Ouverture, porte, commissure (des lèvres), pauvre, indigent, faible, maigre (Dal), affaiblir, diminuer (Dillel), défaire, détacher (Dildel), tresses et boucles de cheveux (Dala), retirer (Dola), délivrer, sauver, branche (Dalit).

Forme de la lettre

La forme de cette lettre est constituée par deux lignes formant un angle droit, représentant un homme courbé, avec un point à l’angle, symbolisant la conscience de l’égo. Ces deux lignes sont deux Vav, l’un vertical, l’autre couchée. La ligne supérieure s’étend de Hokhmah (sagesse) à Binah (connaissance) et la ligne verticale de Hokhmah à H’essed (bonté).

He

Symbolisme

est la lettre du souffle de vie. C’est le mode de communication entre les différents niveaux de l’âme, regroupant les cinq principes (a une valeur de 5) : Nefesh, Roua’h, Neshamah, H’ayah, Yeh’idah.

Origine

Les premiers pictogrammes représentant le , figuraient un homme en prière, les bras levés vers le ciel en signe d’adoration ou de joie. On peut donc supposer que le rôle profond du , soit d’exprimer un cri de joie rituel, poussé vers tout ce qui dépasse et terrifie les créatures. Ceci expliquerait que le en tant que cri spontané, n’ait pas d’étymologie précise. La forme du protosinaïtique évoque un peigne, constitué d’un manche et de trois dents.

Le peigne permet de démêler les cheveux, qui symbolisent l’émanation de l’énergie divine, à travers la barbe et les cheveux de l’Ancien des jours.

Signification

Le mot Hé, apparaît dans la Genèse (47:23), pour signifier “voici“, dans le sens de donner :

Voici () pour vous la semence

Toutefois, le peut aussi être utilisé comme un cri de joie ou de triomphe, exprimant une libération du souffle. Ainsi le verset de la Genèse pourrait très bien se traduire par :

! Pour vous la semence“.

Langue hébraïque

Forme de la lettre

La lettre est constituée par un Daleth et un Youd, la ligne verticale et la ligne horizontale du Daleth symbolisent le monde physique, le Youd représente le Monde à Venir. Ceci indique que le présent du contient la marque du Monde à Venir. Les trois barres qui forment le , sont les symboles des trois principaux vêtements de l’âme :

  • La ligne horizontale correspond à la pensée en état d’équilibre
  • La ligne verticale attachée à la ligne horizontale, à la parole
  • La ligne verticale non attachée, à l’action

D’un autre point de vue, la ligne horizontale représente l’essence, la ligne verticale attachée, la transcendance et la ligne verticale gauche, l’immanence.

Guématria

Le nombre 5, valeur numérique du , symbolise en premier lieu les 5 degrés de l’âme et les 5 livres de Moïse.

Il faut relever également, que dans les unités, de 1 à 9, 5 occupe la place centrale et installe une symétrie dans les unités. De nombreuses formes vivantes sont formées autour d’une symétrie fondée sur le nombre 5.

Cinq est donc le symbole du centre et du moment présent.

Le nombre 5 est associé à la protection contre le mauvais œil, traditionnellement, pour se protéger, on étend la main droite ouverte en disant : “H’amsah bieinék’a” (5 dans ton œil). Le cinquième jour de la Création (Genèse 1:20-22) est celui d’une grande expansion vitale, avec l’ordre de croître et de multiplier.

Le nombre 5, comme la lettre , est un symbole de vie, ou plus exactement de souffle de vie. Comme le nombre 4, le 5 représente la matière, à la différence que la matière du 4 est stérile, alors que celle du 5 est porteuse d’un élément supplémentaire, la semence, lui permettant d’exprimer sa vitalité. Le 5 est la vie dans les 4 mondes de la Kabbale ℹ️, ou encore la vitalité des éléments.

Pris au sens négatif, le 5 est l’illusion de la vie matérielle et symbolise alors la chute. 5 est également le nombre de l’homme, dont les proportions s’inscrivent parfaitement dans l’étoile à 5 branches, symbole du microcosme.

Vav

Symbolisme

À l’origine, l’image du Vav représentait un clou ou une cheville. En hébreu, le Vav sert de conjonction de coordination et représente tout ce que réunissent les choses entre elles ; en liant et en unifiant comme le font la lumière et l’air.

Le Vav symbolise la création, l’union, la fécondation entraînant la naissance et la vie; Vav est à la fois le lien et la divergence entre l’être et le néant, le sentiment, l’affection, le désir. Elle symbolise également une complète harmonie intérieure, résultat d’une transformation et d’une persévérance.

Origine

Originellement, la forme du Vav désignait une cheville de bois permettant de réaliser des assemblages. Il était représenté par un trait vertical surmonté d’un petit cercle.

Progressivement, le cercle s’est ouvert pour évoquer plus généralement un crochet. Mais quels que soient ses développements, ce signe a toujours désigné la jonction, l’assemblage, la connexion.

La cheville de bois permet de créer, de fabriquer et de construire. Elle symbolise l’art d’assembler les divers éléments afin d’en faire un tout harmonieux. La sixième place du Vav est sans doute une allusion aux six jours de la Création durant lesquels le monde fut assemblé.

Signification

Le nom Vav, signifie littéralement “crochet“. Ce crochet est un symbole de communication entre les puissances célestes et les forces terrestres. Le Vav est aussi un rayon de lumière reliant les différents aspects de la création, en les unissant pour former un organisme, dans lequel chaque partie dépend du lien qui la connecte aux autres. Ce crochet primordial joint l’esprit et la matière, le ciel et la terre dans le processus des 6 jours de la Création.

Le mot Vav apparaît au pluriel dans le Livre de l’Exode (38:28), pour désigner des “crochets” :

Avec les 1775 sicles, il fit les crochets (Vavim) pour les colonnes, il plaqua leurs chapiteaux et fit leurs tringles.”

Langue hébraïque

Forme de la lettre

La lettre Vav est constituée par une simple ligne droite, qui servira de forme mère pour la formation des autres lettres. Il est souvent mentionné dans les textes que le Vav désigne, par sa forme, le sexe masculin.

Guématria

Le monde fut accompli en 6 jours dans les 6 directions. Le premier mot de la Genèse, “Bereshith” peut se lire “Bara shith“: “Créa six“, c’est pourquoi la création se déroula en 6+1. Le nombre 6 symbolise l’harmonie, ainsi que la distinction et l’union entre le Créateur et sa Création.

Le 6 permet de construire une étoile à six branches, ou Sceau de Salomon, symbole du macrocosme, en reportant le “rayon” d’un cercle dans plusieurs directions, ainsi le nombre 6 est un symbole de “rayonnement“. Elokim fit rayonner sa création en 6 jours, issue d’un mot en 6 lettres.

Ce nombre tend à restaurer sans cesse les relations et empêche la rupture ; Qualités tout à fait conforme à la nature de la lettre Vav. Afin d’entretenir l’harmonie et les relations, le 6 appelle à la transformation, ou au changement d’individualité.

La valeur pleine du nom Vav est égale à 13, nombre connu pour être la valeur des mots Eh’ad (Unité) et Ahavah (Amour), confortant ainsi la force assemblante du Vav

Zayin

Symbolisme

Zayin est une lettre de puissance et de discernement, le pouvoir du libre-arbitre accordant le choix de faire ou de ne pas faire. Zayin force à s’assumer, à se prendre en charge, il symbolise le combat intérieur, le choc des oppositions, le but à atteindre et la forteresse à conquérir. Il est la tension constante entretenu entre l’homme et ses valeurs. Par sa septième place dans l’alphabet, il évoque le Chabbat ℹ️.

Origine

La signification du symbole protosinaïtique n’est pas très sûre, on pense parfois que les trois traits du signe schématisent une flèche. En raison de la forme de l’idéogramme, certains voient une balance, non pas en tant que symbole d’équilibre, mais dans sa fonction d’instrument permettant de comparer deux choses. L’épée tranche et sépare, la balance discerne entre deux valeurs opposées, fonction que l’on retrouve dans le symbolisme général du Zayin.

Signification

Le nom Zayin est le nom du Saint, béni soit-Il, car dans ce mot est contenue la racine “Zan“, signifiant nourrir et D-ieu nourrit toutes ses créatures” (Autioth de Rabbit Akiva). Le nom “Zayin“, rappelle “Keli-Zayin“, c’est-à-dire une “arme”.

Il ne faut pas non plus négliger le fait que le mot “Zinah“, qui est “Zayin” au féminin, signifie “alimentation” ; Ceci en relation avec le verbe “Zon“, “nourrir”.

Langue hébraïque

Forme de la lettre

La forme primitive devait être une épée ou un couteau, mais ce dessin s’est réduit à deux traits, représentant la lame et la poignée, coupés par un troisième, la garde. Zayin est un Vav qui, en son sommet, s’étend dans deux directions et se retrouve couronné. Ou plus précisément, le Zayin est un Vav couronné par un Youd.

Guématria

Le nombre 7 que représente Zayin, est sans doute le plus important de la Bible :

  • Les 7 jours de la Création
  • Les 7 jours de la semaine
  • Les 7 terres
  • Les 7 mers
  • Les 7 cieux
  • Les 7 Palais célestes
  • Le jubilée après 7 fois 7 ans
  • Les 7 branches de la Ménorah
  • Les 7 Patriarches d’Israël (Abraham, Isaac, Jacob, Moïse, Aaron, Joseph, David).
  • Le 7 est le nombre de l’accomplissement de l’espace et du temps et de la réflexion après un cycle accompli.

La valeur pleine du nom Zayin est égale à 67, ce nombre est surtout connu pour être celui du nom de la Séfirah Binah, représentant l’analyse et le discernement.

Cheit

Symbolisme

H’eth désigne une barrière qui sépare l’intérieur de l’extérieur. Cette barrière sert à délimiter la propriété, marquant la séparation entre les choses de valeurs et les choses saines. H’eth symbolise l’équilibre universel, c’est un réservoir d’énergie et de force vitale.

Cette huitième lettre symbolise : La culture, la nourriture, la réceptivité, l’énergie féminine, la frontière et la limite, la vie.

Origine

Dans son évolution, l’idéogramme du H’éith a primitivement représenté une fleur en forme de calice avec une queue ondoyante. Ensuite, le dessin d’une barrière ou d’une haie s’est clairement précisé, afin de symboliser un lieu clos ou déterminé. Il y a une certaine continuité avec le signe du Zayin, l’idéogramme précédent, car ce dernier, en tant que balance, permet de déterminer, de séparer et d’extraire des parties.

Chaque part devient une propriété que l’on clôture, selon la loi d’une société organisée. Ainsi, chacun peut posséder sa part du moment qu’il accepte que les autres puissent posséder la leur.

Signification

Dans la Bible, le mot est utilisé pour désigner la “bête“, ceci en relation avec “H’ayoth“, signifiant “bêtes“, mais plus littéralement “vitalité“.

H’eth doit être pris comme un caractère représentant un réservoir de vitalité.

Langue hébraïque

Forme de la lettre

Le H’eth est composé par deux Zayin, côte à côte, reliés par le haut. Toutefois, Isaac Louria ℹ️ préfère voir dans la forme du H’eth, la réunion d’un Zayin à gauche et d’un Vav à droite. Ainsi le H’eth devient une force capable de réunir les divergences du Zayin et du Vav.

Guématria

Le nombre 8 est celui du service divin par lequel on peut s’élever. Traditionnellement, le huitième jour est celui de la circoncision. 8 est l’univers en mouvement et en transformation, équilibré par les lois naturelles. Il y a dans le nombre 8, une notion de résurrection et d’éternité future. Le mot hébreu pour huit est “Shmonah“, qui contient la racine “Shémén” [1021, l’huile et plus particulièrement l’huile d’onction.

La valeur pleine du nom H’eth est égale à 418, c’est aussi le nombre de “H’atath“, mot signifiant “péché“, ou désignant un “sacrifice expiatoire“.

Teit

Symbolisme

Il s’agit d’une lettre à part, car elle est absente des dix commandements et des noms des dix Séfiroth. Teth symbolise le changement d’état, c’est la seule lettre ouverte vers le haut. Teth exprime la sûreté et le refuge, l’introspection et la quête spirituelle. Mais le terme le plus souvent associé à teth est le bien, car la première fois que cette lettre apparaît dans la Thora, c’est pour initier le mot Tov :

Et D-ieu vit que cela était bon” (Genèse 1:4).

Origine

Le tracé de cette lettre (araméen) correspond à un bouclier.

Cela correspond aussi avec le serpent et la peau de serpent avec laquelle on recouvrait le bouclier.

Signification

Couverture, couvrir, endroit, préserver, protection, résistance, rempart, sauvegarde, toit. Certains pensent que le mot Teth signifie serpent, ceci en raison de sa forme.

Langue hébraïque

Forme de la lettre

Le Teth a un caractère humble en raison de sa forme qui serait un homme à droite, s’inclinant humblement devant une haute autorité (Autioth de rabbi Akiva).

D’un autre point de vue, Teth est constitué d’un Vav recourbé vers le haut, avec un Youd à son extrémité gauche.

Guématria

Le nombre 9 annonce la fin et le commencement, un deuil dans le présent et un bonheur dans le futur. Autant par sa forme que par sa valeur numérique, Teth représente le repli sur soi-même en vue de provoquer l’éclair de l’intuition.

Sa valeur pleine (Teth-Youd-Tav) est 419, Guematria du mot Ah’edouth (union), en tant qu’aboutissement et promesse de devenir.

Yod

Symbolisme

Youd vient de Yad, la main. C’est la main avec le poignet et les doigts étendus. Cette lettre symbolise, par sa valeur la création du monde par dix paroles. Youd, à peine plus grande qu’un point, est la plus petite de lettres de l’alphabet et pourtant c’est elle qui contient le plus de puissance. Enfin, Youd symbolise la capacité d’agir, l’expression individuelle, l’interaction dans le monde, le monde des sens, la matière principale, la création.

Origine

Le tracé de cette lettre (araméen) représente un bras tendu avec la main ouverte tournée vers le haut et aussi un bouquet de papyrus stylisé.

Signification

Youd vient de la racine Yadad ou Yadah qui est le verbe jeter ou lancer, rôle que l’on confie à la main. Cette racine contient aussi l’amour que l’on porte à l’autre, c’est pourquoi elle introduit aussi Yadid (le bien-aimé), d’où est issu David Hamelekh.

Langue hébraïque

Forme de la lettre

C’est la plus petite lettre de l’Aleph-Beth.

Youd se compose de trois parties :

  • Une pointe vers le haut,
  • Une pointe vers le bas
  • Une partie moyenne les unissant

Youd représente une personne en prière, humblement inclinée (pointe en bas), son cœur dirigé vers le Ciel. (Zohar, section Vayikra 147)

Guématria

Le nombre 10 est celui de la réalisation de l’unité, de la totalité de l’univers et des attributs Divins. 10 est le symbole de la complète croissance des fondements actifs de la création, son unité assemblante ne peut être réalisée qu’à travers l’extension des 4 mondes (Atsilouth, Beriah, Yetsirah, Assiah) et des 4 éléments :

1 + 2 + 3 + 4 = 10

Khaf

Symbolisme

Kaph représente la paume de la main. C’est un symbole d’accomplissement. La courbure du Kaph est à la fois un signe d’humilité, montrant l’acceptation des épreuves et des lois garantissant le couronnement de l’œuvre (Kéter, couronne).

L’aboutissement du Kaph est la conséquence d’efforts mentaux et physiques et révèle aussi la capacité de faire sortir un potentiel.

Origine

Le Kaph protosinaïtique rappelle nettement une main pliée, le pouce écarté, avec une partie de l’avant bras. Plus précisément, le bras est dressé, les trois doigts (auriculaire, annulaire, majeur) sont tendus dans l’axe du bras, et le pouce et l’index forment un V.

Après le doigt du Youd qui désigne une direction ou un quelconque élément, le Kaph offre une main tendue, prête à recevoir, dans tous les sens du terme. La main tendue à la façon du Kaph est un signe ancien montrant à l’autre qu’il est le bienvenu. Le simple fait de présenter sa main était la preuve qu’elle ne tenait pas d’arme et que les intentions étaient pacifiques.

Signification

En relation avec les mots “Kaphaf” et “Kaph“, signifiant “courbé” ou ‘incliné“, le nom Kaph évoque une courbure que l’on retrouve dans sa forme. La racine fondamentale du Kaph est Kapah, qui signifie courber, incliner, apprivoiser, dompter.

Il ne faut pas oublier que c’est aussi le mot “Kéfi“, le “rocher“, représentant la force et la stabilité.

Langue hébraïque

Forme de la lettre

La forme de la lettre Kaph évoque une personne inclinée. Le Kaphest formé par trois barres reliées par des coins arrondis. Ces trois barres représentent, d’après le Talmud (Aboth 4:17),
les trois couronnes :

  • Kéter Torah (Couronne de la Torah),
  • Kéter Kehounah (Couronne de la Prêtrise),
  • Kéter Malkouth (Couronne de la Royauté).

Le mot Kéter commence par la lettre Kaph, et la Torah est la ligne horizontale supérieure, la Prêtrise la ligne intermédiaire verticale et la Royauté, la ligne horizontale inférieure. Ces trois lignes forment la clé de la vie, car il s’agit de trois fois la lettre Vav, de valeur 6, ce qui totalise 18, valeur de H’aï, la vie.

Guématria

La lettre Kapha une valeur numérique de 20, ce nombre est parfois considéré comme néfaste, dans le sens où il entretient la lutte des oppositions.

Ce nombre symbolise également un réceptacle suffisamment solide pour s’éprouver, voire se mettre en danger, afin de recevoir. C’est aussi le nombre manifestant la puissance du Youd, dont la valeur développée (10+6+4) est égale à 20.

Le nom Kaph, composé de Kaphet de , a une valeur de 100, symbole de la nature du microcosme. Cette valeur révèle également l’épanouissement du Youd, car il est le résultat de 10×10. Le nombre 100 révèle bien l’aspect récipiendaire du Kaph, car il est la Guématria de “Kelim” : Réceptacles.

Lamed

Symbolisme

Lamed désigne un “aiguillon“. Il désigne aussi le fait d’enseigner, d’apprendre, d’instruire. L’existence du Lamed implique un but vers lequel on doit aller, mais indique aussi la transition dans laquelle on se trouve avant d’aboutir à un état nouveau. Le fait que Lamed désigne l’étude et l’aiguillon nous enseigne que l’étude doit être suivie d’actes, montrant que ce que l’on a appris n’est pas une simple théorie sans fondement.

Les trois lettres formant le mot Lamed sont les initiales de Lev, Mevin, Daat : “un cœur qui comprend la connaissance“. Par sa situation centrale est le cœur de l’Aleph-Beth.

Origine

Le Lamed fait généralement pensé à une crosse, ou un bâton de berger avec le bout recourbé, comme l’utilisent les pâtres d’orient. C’est l’instrument à l’aide duquel le berger conduit et dirige son troupeau.

Signification

La racine Lamed est porteuse des significations suivantes :

  • Être instruit, apprendre par expérience, unir, attacher, frapper.
  • L’aiguillon, sens généralement attribué à Lamed vient effectivement de la racine Lamad,
    toutefois il faut ajouter un mem devant : Malmad.
  • L’aiguillon du lamed, apportent la notion de faire passer d’un état passif à un état actif.

Forme de la lettre

Le Baal HaTourim, fait remarquer que le Lamed est formé par un caf de valeur 20 , surmontée d’un Vav, de valeur 6, nous permettant de retrouver la valeur 26 du tétragramme.

Guématria

Le nombre 30, valeur du Lamed, représente le parfait équilibre de l’agencement céleste. L’impulsion, qui motivait le mouvement de l’ensemble des tribus d’Israël, était donnée par la tribu de Yéhoudah, dont la valeur est 30.

Mem

Symbolisme

Le Mem symbolise le retour vers l’intérieur. Le nom Mem vient de Maïm, l’eau, mot composé de Mi qui regarde son reflet inverse Im pour nous enseigner que dans chaque question se trouve le reflet d’une autre question. Cette lettre est celle de l’introspection qui nous pousse à descendre en nous et à nous interroger sur notre existence.

Le Mem est la lettre de l’eau, symbole de l’écoulement de la vie et de la sagesse divine. La lettre Mem suggère simultanément le révélé et le caché, c’est pour cela que cette lettre est l’initiale de Moïse, qui révèle la loi et de Messie, qui demeure caché. Ainsi, le Mem ouvert représente la Thora révélé et le Mem fermé représente la Thora cachée.

Origine

L’idéogramme du Mem est une simple ligne ondulée, dont la volonté est très certainement de figurer le mouvement de l’eau.

Mais il ne faut pas oublier que la tradition hébraïque développe très largement le concept des “eaux d’en haut” et des “eaux d’en bas“. Ainsi, outre son simple symbolisme aquatique, le Mem établit un lien entre l’avant et l’après-Création. On peut imaginer que le bâton du berger, décrit par le Lamed, se mette à vibrer par la force des puissances célestes, dans le Mem, pour en faire jaillir les eaux de la vie. Le passage du bâton à l’eau se retrouve dans le Livre de l’Exode (17:5-6) :

D-ieu dit à Moïse : Passe en tête du peuple et prends avec toi quelques anciens d’Israël ; prends en main ton bâton, celui dont tu as frappé le Fleuve et va. Voici que je vais me tenir devant toi, là sur le rocher (en Horeb), tu frapperas le rocher, les eaux (Mayim) en jailliront et le peuple boira.””

C’est ce que fit Moïse, aux yeux des anciens d’Israël. N’oublions pas que le bâton prolonge la main du Youd et du Kaph.

Signification

Le nom Mem, vient du mot Mayim, l’eau, toujours au pluriel en hébreu. Cela pour signaler qu’il existe des eaux supérieures et des eaux inférieures, séparées lors du deuxième jour de la Création et donnant à l’eau, par cette considération, un symbolisme de dualité. Les eaux primordiales constituent la “matière Mère“, qui nourrit et pénètre tous les règnes de la nature.

Forme de la lettre

La forme de la lettre Mem est constituée par la lettre Kaph, qu’un Vav vient fermer en laissant une ouverture vers le bas. Ainsi, le Vav qui se trouvait en haut, dans le Lamed, est descendu au niveau du Kaph. Les deux lettres, Kaph et Vav, totalise 26, valeur du Tétragramme.

Guématria

Sa valeur numérique 40 apparaît systématiquement dans la Bible pour signaler un isolement et une transformation (la traversée du désert).

Cette valeur désigne le temps nécessaire pour accomplir un processus de maturation menant à la fructification par la purification. Le nombre 40 revient souvent dans la Bible pour exprimer la durée correspondant approximativement à une génération humaine, s’il s’agit d’années.

40 correspond à une période de mutation et de transformation pour accéder à un changement radical, on peut citer :

L’eau de la vie, Mem, se symbolise également par le lait, dont le nom hébreu “H’alav”, possède une valeur numérique.

La valeur pleine de Mem est 80, qui est un nombre précisant que Mem est une lettre servant de support, comme le montrent les mots “Yessod” fondement, et “Kiss“, siège, de valeur 80.

Nun

Symbolisme

La lettre Noun représente le poisson mais aussi le serpent. Noun est la réversibilité et l’émergence, l’harmonie des mixtes, tout ce qu’une graine produit.

La lettre Noun est aussi le symbole du fondement (Sefer Habahir). Il faut souligner que le Noun évoque ce qui est caché ou englouti dans les profondeurs. Il a souvent une connotation féminine, et signale une intimité que l’on cherche à préserver des regards indiscrets.

Origine

Sur le sens de l’idéogramme protosinaïtique, les avis sont partagés. Certains discernent, dans le mouvement du signe, la représentation d’un serpent d’eau ou d’une anguille. D’autres, s’appuyant sur le nom Noun qui en arabe et en araméen signifie “poisson“, voient dans cette graphie la tête d’un poisson sortant verticalement de l’eau, la bouche ouverte.

Comme si le poisson voulait quitter son élément aquatique et prendre une bouffée d’air, à l’image d’un plongeur après une longue apnée. Il s’agirait alors de la naissance hors des eaux du Mem, et l’appel du premier souffle montrerait la pénétration de l’âme. Il s’agit là d’un stade intermédiaire entre l’instabilité de l’eau et la stabilité du soutien du Samekh, qui suit le Noun.

Signification

Le mot Noun désigne la perpétuation. Le mot araméen “Noun“, poisson, montre la fructification et la productivité.

Forme de la lettre

La forme écrite du Noun fait allusion à quelqu’un qui près être tombé, se soulève sur sa hanche et tourne sa tête vers l’arrière dans la direction du Mem de Mélekh, le roi, à qui il lance un appel de soutien (Samekh) (Autioth de Rabbit Akiva). La forme du Noun s’obtient par une courbure du Vav.

Guématria

Sa valeur numérique 50 évoque, principalement dans la Kabbale, les 50 Portes de l’Intelligence (Binah) et à ce titre représente l’homme complet. C’est le nombre de l’accomplissement et du renouveau.

Le mot Noun, a une valeur de 106, identique au mot “Biqésh” signifiant chercher, interroger et demander. Ces dénominations sont des qualités typiques de la Séfirah Binah, sources des 50 Portes. 106 est également la valeur de “Gav“, la ligne ou l’axe, dont la forme du Noun final est l’image.

Samekh

Symbolisme

La lettre Samekh représente le soutien ainsi que les arêtes du poisson. Dans ce cas, le Samekh devient l’arbre de vie de la tradition, le chemin tracé. Mais c’est un chemin que l’on suit sans regarder avec le risque de se faire enfermer, ce que montre sa forme arrondie. La lettre Samekh représente tous nos attachements, nos passions sur lesquelles on s’appuie, mais qui agissent comme un piège qui se referme.

Samekh est le destin, le mouvement circulaire, ce qui tend et siffle telle la corde de l’arc et le serpent de la Genèse.

Origine

L’idéogramme du Samekh est la continuité du Noun, car quoique le nom signifie “appui“, dans sa version la plus ancienne l’idéogramme représentait un “poisson“.

Toutefois le protosinaïtique n’a pas gardé la forme du poisson, mais seulement son squelette, c’est-à-dire ses arêtes.

Nous pouvons ainsi faire le lien avec le sens le plus généralement accepté du Samekh, c’est-à-dire l’appui et le soutien. Car le squelette est la charpente qui “soutient” le corps.

La graphie du Samekh évoque également un arbre avec ses branches, mais il s’agirait alors plutôt d’un arbre à aiguilles, comme le pin. Comme le montre la Bible, le squelette qui soutient est la nature féminine :

Adam dit : “Celle-ci, cette fois, c’est l’os de mes os et la chair de ma chair! Celle-ci sera appelée lsha (femme)” (Genèse 2 :23).

Les trois barres horizontales sont les trois degrés de l’âme (Néfesh, Roua’h, Neshamah), que le Noun a aspirés, et l’axe vertical est le principe qui les soutient et qui leur sert de charpente.

Signification

Samekh vient de la racine “Samakh” qui évoque l’action de “se poser sur“, “mettre sur“, “appuyer“.

Par extension, elle forme les verbes “appuyer” et soutenir”, mais également “réconforter“.

Forme de la lettre

Le Samekh est formé par un cercle noir contenant un espace blanc.

L’espace blanc intérieur représente la nature divine, entièrement spirituelle, détachée des contraintes matérielles (Séfer haTémounah). Le cercle noir symbolise la terre entière remplie de la Gloire divine omniprésente. “Le pourtour du Samekh désigne D-ieu, le protecteur, et l’intérieur désigne Israël, qui en dépend” (Autioth de R. Akiva).

Guématria

La valeur 60 du Samekh montre l’abondance et l’accomplissement d’un temps, d’un espace, ou d’autres phénomènes. Ce nombre concerne également la protection, comme le montre le Cantique des Cantiques (3:7-8) : “60 héros sont autour de lui, des héros d’Israël, tous armés d’épées“. La forme ronde du Samekh évoque également un réceptacle, représenté par le mot ‘”Kéli“, dont la valeur est 60.

La valeur complète du mot Samekh est égale à 120. Cette valeur symbolise l’accomplissement d’un Cyde et le temps de la venue de la mort. Cette valeur est représentée par le mot “Tsal“, signifiant “ombre“. Amekh est la quinzième lettre, la somme des 15 premiers nombres est égale à 120.

Ayin

Symbolisme

Ayin, qui est un “œil“, apporte la vision et la perspicacité pour sortir du conditionnement du Samekh ; Les idées fausses s’y brisent et les œillères tombent. Le sens de Ayin est aussi la “source“, ainsi il est la “vision de la source“, l’aptitude à percevoir toutes choses. Ayin est le passage dans le domaine limité du visible, et montre des apparences, qui dans certains cas, sont trompeuses. C’est le symbole de : vision, perception, point de vue, révélation, théorie, réflexion de l’âme, passage de l’invisible au visible.

Origine

L’idéogramme du Ayin est un simple cercle, résultant du dessin d’un œil. D’ailleurs le mot Ayin signifie œil.

Ils se trouvent qu’en hébreu Ayin, désigne une source. Ainsi, l’idéogramme symbolise la vision de la source ou de la source de la vision.

Signification

Bien que la signification de Ayin soit œil, ce mot doit être mis en relation avec le mot Mayan, qui désigne une source où eau s’écoule.

L’œil qui reçoit est une source permettant à la lumière du soleil de nous illuminer intérieurement, de même Ayin est la source par laquelle nous parvient le Shefa, l’énergie abondante de la lumière divine. L’œil est un microcosme résumant la création, par lequel l’âme perçoit le monde matériel et s’y manifeste.

Le blanc de l’œil est similaire au parchemin de la Torah en recevant l’encre, symbolisée par l’iris. Ainsi l’œil est un intermédiaire entre le Torah extérieure et la Torah intérieure. Le Midrash signale que la Torah est une illumination pour les yeux et une lumière pour toutes les lampes comme il est dit : La Mitsvah est une lampe et la Torah est une lumière (proverbes 6:23) (Autioth de Rabbi Akivah).

La racine Ayan, supporte les significations suivantes : Couler, épier, regarder à travers, œil (par s’écoulent les larmes).

Langue hébraïque

Œil, source, apparence, multiplicité, ressemblance, regarder, approfondir, lire.

Forme de la lettre

La forme du Ayin est constituée par un Youd, à droite, dans lequel vient se poser un Zayin, à gauche ; les deux étant rattachés par leurs bases. Youd et Zayin ont ensemble une valeur de 17 (10+7), valeur attribuée à “Tov“, le bien. Ainsi, Ayin devient le support du “Ayin Tov“, le “Bon œil“, en opposition au “mauvais œil”.

La lettre Ayin est l’initiale du nom Esaü: “Esaü l’ancêtre d ‘Edom est symbolisé par le pied courbé du Ayin, car en dépit de sa puissance, il devra dans le futur succomber devant Israël” (Autioth de Rabbi Akiva). Israël, c’est-à-dire Jacob contient le Youd du monde futur qui s’extrait du Ayin.

Guématria

Sa valeur numérique 70 est le plus haut degré de l’étude, indiquant que la Torah contient 70 niveaux de lectures.

Le vin, “Yayin” en hébreu, possède également cette valeur ; Ce qui fait dire au Talmud :

Quand le vin (Yayin) entre, le secret (Sod) sort” (Erouvim 65a).

Le vin exprime les qualités internes du raisin d’où il provient, au même titre que le Sod exprime l’essence divine la plus cachée. 70 est le nombre de l’achèvement universel, c’est pourquoi il sert de valeur à “Adam veh’avah“, autrement dit : “Adam et Eve“. Mais l’œil peut également devenir la source de Vision apocalyptique, c’est pourquoi 70 est aussi la valeur de “Gog veMagog” (Gog et Magog ℹ️).

La valeur pleine du mot “Ayin” [11; j est égale à 130, nombre représentant le Tétragramme, de valeur 26, dans les cinq degrés de l’âme (26 x 5 = 130). De même qu’un fleuve tire sa source d’une rivière, la Torah prend sa source au Sinaf, de valeur 130.

Peh

Symbolisme

La lettre désigne la bouche. À l’origine, il s’agit de lèvres symbolisant la parole et l’expression. Le mot , la bouche, inversé devient, Af, le nez. Ces deux organes permettent la circulation de l’air mais l’un doit fonctionner dans le sens contraire à l’autre : Le nez doit inspirer et la bouche exhaler et parler. En fonctionnant ainsi, la bouche devient l’organe de l’expression intérieure sans l’influence des forces externes qui passent par le nez.

Origine

À l’origine, le dessin d’une bouche était parfaitement représenté avec ses deux lèvres parallèles, mais progressivement, le graphisme s’est incliné et la partie inférieure a disparu. Il est intéressant de noter que les deux lettres correspondant à des parties du visage sont côte à côte.

L’œil du Ayin permet de mémoriser et de communiquer silencieusement, tandis que la bouche transmet vers l’extérieur ce que l’œil a mémorisé, parfois secrètement. Par la bouche, passent le souffle, la parole et la nourriture, c’est l’ouverture permettant l’échange et la communication avec le monde environnant. C’est l’une des portes fondamentales permettant l’échange vital.

Signification

Le nom , désigne la bouche mais permet également de désigner un lieu, si on le vocalise “Po“, et signifie alors “ici” ou “à cet endroit“.

Ce nom vient de la racine “Paah“, dont le sens est ‘”souffler“, “disperser“, et par extension : “vent“, “région du ciel“, “côté“, “coin“.

Forme de la lettre

D’après le Talmud, la courbure du fait allusion à une bouche ouverte, et symbolise la flexibilité de la bouche humaine, la capacité d’exprimer les idées par la parole. Dans la Kabbale, la structure du est formée par un Kaf symbolisant un “Keli“, un réceptacle, contenant un Youd, symbole de spiritualité. Ainsi, le Youd dans le Kaph fait allusion aux dix commandements dans l’Arche et l’âme dans le corps. Le Youd de la spiritualité dans le , signale que la bouche ne doit parler que de spiritualité. L’espace vide et blanc à l’intérieur du représente la forme de la lettre Beth.

Guématria

La valeur numérique 80 de la lettre , est définie par les Sages (Aboth 5:24), comme l’âge de la Gvourah (rigueur), en allusion à la puissance spirituelle dominant les impulsions du corps.

C’est à 80 ans que Moise fut apte à devenir un messager de D-ieu pour transmettre la Parole de la Torah. Ce nombre est connu, dans la Guématria, comme une valeur symbolisant une structure sur laquelle on peut se poser, ce que montrent les mots : “Yessod“, le fondement, et “Kis“, le trône, de valeur 80.

La valeur pleine de , 81, est très proche de sa valeur usuelle. ce nombre montre que la bouche permet d’exprimer l’existence, c’est pourquoi le mot “A-noki“, JE SUIS, a cette valeur. 81 est aussi un trône : “Kissé“.

Tzadi

Symbolisme

La lettre Tsade symbolise l’acceptation d’une sublimation, dans le but d’accéder à un autre niveau d’existence ou de conscience ou bien de changer de cycle. Le Sefer Abahir présente le Tsade comme la lettre du Tsadik, du Juste, qui a su se sublimer et devenir un fondement par lequel les autres existences peuvent continuer d’exister. La tradition enseigne que pour que le monde subsiste, il est impératif qu’il y ait toujours trente-six Justes sur terre.

Il symbolise également la vie simultanée dans deux mondes, le monde présent (Olam Azéh), et le monde futur (Olam Abah)

Origine

L’évolution primitive du Tsadé est assez difficile à comprendre, il semble qu’à l’origine il s’agissait d’un homme couché, peut être même d’un cadavre, vu de profil. Mais le protosinaïtique semble vouloir indiquer un hameçon ou une ancre.

L’hameçon peut aller dans la même direction, car il permet de fixer une proie mouvante. Ainsi, par ces symboles, le Tsadé semble provoquer une lutte entre le solide et le liquide, ou le fixe et le mobile. Peut-être sert-il tout simplement à fixer la parole du , dans ce cas, le symboliserait la Torah orale et le Tsadé la Torah écrite.

Signification

Tsadé vient de la racine “Tsad“, “côté” et fait penser au mot “Tsidi“, “latéral“. La racine la plus probable pour le mot “Tsadé“, est “Tsadah“, qui signifie “poursuivre“, “traquer“. On peut également signaler la racine araméenne “Tseda“, signifiant “dessein“, “plan“.

Forme de la lettre

La lettre Tsadé est formée par un Noun courbé, symbole d’humilité, surmonté par un Youd, symbole de la domination de l’esprit divin, chevauchant les humbles. Selon une autre interprétation kabbalistique, Noun fait allusion à l’Arche d’Alliance et le Youd à Joseph (qui commence par un Youd) le Tsadik.

Guématria

La valeur numérique 90 de la lettre Tsadé représente la sublimation par la mobilisation des forces internes et par extension l’expression du silence, comme le montre le mot “Domén“. 90 est également la solidarité universelle réalisée, allusivement décrite par le mot “Kelali“, dont le sens est “universel“, “collectif“. De plus la cohésion est réalisée par le “roi”, “Mélék’h“, en hébreu, supportant également la valeur 90.

La droiture du Tsadé, est également symbolisée par la colonne de droite du Temple, qui s’appelait “Yakin“, de la même valeur.

La valeur pleine du Tsadé est égale à 104. Ce nombre exprime tout le potentiel du Roi David ℹ️, “David Melek’h“, qui a réuni les tribus autour du projet du Temple et en a posé les fondements.

Qof

Symbolisme

Koph signifie à la fois “chas d’aiguille” et “singe“. C’est la destruction des illusions par la connaissance de la vraie lumière, son action est semblable à une arme tranchante qui accorde à l’homme le pouvoir de séparation entre le réel et l’illusoire.

Koph symbolise la spontanéité, l’amour de la vie, la communauté.

Origine

L’idée de la forme d’un singe ou du chas d’une aiguille est valable devant le graphisme du Koph protosinaïtique, mais ne peut tenir face aux formes plus anciennes.

Le prototype de cette lettre peut tout autant symboliser un estomac, un visage de face et un hachoir.

Mais en considérant que la lettre suivante (Resh) est le sommet d’une tête et que la précédente (Tsadé) est un homme couché, il est vraisemblable que le rôle de cette lettre consiste à faire passer de l’état couché à debout, ou du fixe au mobile.

Ainsi, il est possible que cette lettre ait pour fonction de soutenir la tête et de lui assurer mobilité, dans ce cas, on pourrait voir dans le Koph, le crâne supporté par les vertèbres cervicales.

Koph serait, dans ce cas, la tête qui se redresse pour contempler les cieux et les mondes célestes.

Signification

La racine “Qouf” exprime un déplacement circulaire. Ainsi, la barre verticale du Koph est le chemin par lequel on s’élève et la courbure est un mouvement circulaire imposé.

Le mot Koph est très proche de “Haqaf” désignant contour figé. Ce mot introduit “Haqafàh“, qui est un cycle, une révolution planétaire.

Par son nom, Koph est également lié à la parole car il est constitué par “Gav“, qui signifie à la fois “fil” et “voix“, et se termine par , la bouche.

Forme de la lettre

La lettre Koph est constituée par un Kaph et un Vav, dont les valeurs 20 et 6 permettent d’obtenir 26, valeur du tétragramme.

Le Sefer Maguen David fait remarquer que la forme du Koph a la valeur 26 du tétragramme, et que les deux autres lettres de son nom, Vav-Pé, ont une valeur de 86, identique au Nom Elokim.

Guématria

La Guématria du Koph est 100, ce nombre représente l’accomplissement du cycle des décimales (10 x 10 = 100).

De nos jours, en l’absence du service du Temple, un minimum de 100 bénédictions doit être récité chaque jour” (Midrash Alfa-Beita).

De plus, la valeur 100 conforte l’idée circulaire du Koph, car elle est la valeur de “Yamim” (jours), de “Kelim” (réceptacles), et de “Kaph“, le creux de la main.

Koph a une Guématria de 186, identique à celle de “Maqom“, le “lieu“, compris également dans le sens d’Omniprésence de D-ieu, manifestée par la “Qedoushah“, la Sainteté.

La sainteté est le supplément nécessaire à l’homme, c’est pourquoi “Moussaf ” supplément, a cette valeur.

Reish

Symbolisme

La lettre Rech est identifiée à Roch, la tête ou le commencement (Autioth de rabbi Akiva). C’est aussi le sommet, l’humilité. Il représente le plus haut niveau en son genre. La courbure du Rech montre un changement de direction offrant le choix entre l’élévation et la dégradation. Rech est le symbole de la pensée, de l’intellect, de l’énergie mentale, du déclenchement.

Origine

Autant par son nom que par ses graphismes les plus primitifs, il est certain que la lettre Resh représente une tête humaine vue de profil. Cette tête cherche à symboliser la conscience qui nous domine, l’origine de toute chose et le sommet de l’existence. Il s’agit d’une tête humble et dépouillée, car le chas de l’aiguille du Qof, qui précède le Resh, ne laisse passer que l’essentiel, uniquement les forces ayant eu la capacité de véritablement s’unifier. La tête sans corps est l’esprit manifesté, libéré des contraintes corporelles.

Signification

Le nom de la lettre “Resh“, est un mot évoquant la pauvreté et la misère mais, par sa racine, dans le sens de “repartir de zéro”.

Mais le sens premier vient du mot “Resh” araméen signifiant “tête” et qui correspond au mot hébreu “Rosh“, qui en plus de la signification “tête“, évoque aussi le “principal” et le “plus haut en son genre“.

Forme de la lettre

La forme de la lettre Resh évoque une tête de profil, dont le tracé est constitué par la lettre Vav.

Guématria

La lettre Resh représente la valeur 200, qui est la dualité des principes et l’âme du cosmos. Cette valeur est la Guématiria du mot “Étsem“, dont le sens est “substance“, ‘essence“, “os“. Et du mot “Qadmon“, “archétype“, “ancien“, mot rejoignant le principe” du Resh.

La valeur pleine de Resh est égale à 510. Ce nombre est la Guématria de “Sarah” , l’épouse d’Abraham, dont les lettres sont une permutation du nom Resh.

Une autre permutation de Resh, fait apparaitre “Shir“, le “cantique“, qui signifie également “résidu“, “quintessence“.

Une dernière permutation du nom fait apparaître “Yashar” “droit”, qui, si l’on ajoute Aleph et Lamed en finale, donne le mot Israël. L’apparition du mot “droit”, nous enseigne que le Resh est pauvre mais droit.

Shin

Symbolisme

La lettre Shine représente la dent qui est un symbole de force vitale. Cette lettre symbolise l’esprit et l’énergie en mouvement et décrit l’action d’une force centrifuge.

Cette lettre rayonne par ses branches et montre l’expansion. Les trois branches du Shine représente l’âme : Nefesh, Roua’h et Nechamah. Les trois têtes reliées montrent la distinction des unités.

Shine est le symbole de l’émotion, du but de la vie et de l’individualité.

Origine

Le graphisme du Shine est effectivement une dent, mais plus précisément la simplification d’une molaire.

Ainsi le dessin originel cherche à nous signaler le symbole de la dent qui malaxe mais surtout de sa racine. D’ailleurs, en hébreu le mot “racine” montre un Resh (tête) entouré par deux Shine (une molaire de chaque côté) : Shorésh.

Ainsi Shine symbolise la racine de la tête, c’est-à-dire l’esprit, racine de l’existence.

Signification

Le nom Shine, écrit avec un Youd au centre, n’a pas de signification directe, à part celle de désigner la 21e lettre de l’Alphabet hébreu.

L’origine du nom est plus généralement attribuée au mot “Shén“, signifiant “dent“. On peut souligner également que l’hébreu “Sana“, signifie “haïr“, “détester“.

La même écriture, prononcée “Shena” en araméen, est une racine signifiant “être changé“, “être différent“, mais encore “changer“, “modifier“, “transgresser“.

Forme de la lettre

La forme de la lettre Shine est constituée par trois Vav, réunis par la base, chacun surmonté d’un Youd. Il symbolise par sa forme la symétrie et l’unité de toutes les triades.

La tradition enseigne qu’à l’origine le Shine n’avait pas trois mais quatre branches, la branche supplémentaire représentant le Olam haBa (Monde Futur).

Selon d’autres sources, le Shine à trois branches symbolise les patriarches, tandis que celui à quatre branches représente les matriarches :

Le Shine avec trois têtes fait référence aux patriarches Abraham, Isaac et Jacob, alors que le Shine avec quatre têtes fait référence aux matriarches : Sarah, Rébecca, Rachel et Léa” (Ora’h H’ayim).

Le Shine à quatre branches est inscrit sur le Téfilin de la tête.

Guématria

La valeur numérique 300, de Shine, est connue pour être celle de “Roua’h Elokim” (Esprit d’Elokim).

Ce nombre est celui de l’activité indépendante et libre.

La valeur pleine du Shine est égale à 360, nombre connu pour marquer l’accomplissement du cercle. Il représente également dans les traditions anciennes, le cycle d’une année. Il se trouve d’ailleurs que le mot hébreu “Shanah“, année, semble reposer sur la même racine que Shine. De plus, l’expression “haShanah“, l’année, totalise 360.

Tav

Symbolisme

La lettre Tav est la marque, le signe, le symbole : le Sceau Divin.

Dernière lettre de l’alphabet hébreu, elle représente l’aboutissement de la création et la totalité des choses créées. Notons que les trois dernières lettres de l’alphabet forment le mot Rishet, qui veut dire :

Quadriller, montrant la création terminée, enveloppée et structurée.

Origine

Le Tav est issu du simple dessin d’une croix, qui n’a évidemment aucun rapport avec la croix chrétienne.

L’idéogramme du Teth montrait une croix enfermée dans un cercle, la croix se retrouve avec le Tav, mais cette fois libérée de la limitation du cercle. Ce cercle symbolisait l’emprise des cycles de 1, existence. La croix du Tav est totalement libre et peut rayonner dans les quatre directions à travers les quatre éléments de la nature et les quatre mondes mystiques. Cette croix montre le retour à l’unité de la source des quatre fleuves sortant de l’Eden, notre véritable racine (Shin).

Avec le Tav se termine l’alphabet mais également toutes les contraintes qui réduisent la lumière de l’âme, qui peut désormais révéler sa véritable nature.

Signification

Le nom Tav est un signe en forme de croix sur la selle d’un chameau, ce nom vient de la racine “Tavah“, supportant trois types de significations :

  1. Marquer“,”désigner“, “dessiner
  2. Être en deuil“, “la peine
  3. Habiter

Le mot “‘Tav” est très proche de “Tohou” (de Tohu Bohu), qui désigne un chaos.

Forme de la lettre

La lettre Tav est formée par la réunion des lettres Daleth et Noun. Ces deux lettres forment le mot “Dan“, le “juge“.

Guématria

La valeur numérique 400, du Tav, représente la vie dans la réunion des consciences essentielles, symbolisées par les 4 fleuves sortant de l’Eden.

Il est intéressant de remarquer que “Shékelim“, “les consciences“, possède cette Guématria. De plus, Tav étant la vingt-deuxième lettre, faisant allusion aux 22 femmes saintes, il se trouve que le mot “Nashim“, “femmes“, a 400 pour valeur numérique.

La valeur pleine de Tav est égale à 406, comme pour le mot “Atha“, “toi”, qui montre la reconnaissance mutuelle d’Aleph et de Tav, le commencement et la fin.

Conclusion

L’idée derrière l’émission de ce soir, c’est de comprendre que dans ces temps-ci, l’esprit de l’Homme est attaqué par des forces rebelles, qui veulent maintenir l’humain dans l’ignorance et l’arrogance, afin que ce dernier ne se rende pas compte de son véritable pouvoir. La culture hébraïque est super importante pour le monde entier, et nous devons tout faire pour la préserver. C’est émission est donc encore un rappel pour demander à tout le monde de faire le nécessaire pour éviter les amalgames qui pourraient finir par l’appel à la destruction d’une culture et d’une langue, qui sont une porte vers le monde Céleste.

N’oublions pas d’où part le Christ quand il descend sur la terre avec les 144 000, qui apportent la libération :

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