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Histoires de la Mythologie Grecque – Épisode 10

Création de l’humanité

Ouranos et Gaïa engendrent les Titans, parmi eux Japet. Ce dernier prit pour épouse, Clyméné et eurent ensemble quatre enfants : Atlas, Ménoétios, Prométhée et Épiméthée.

Prométhée, signifie le prévoyant, celui qui pressent les événements avant qu’ils ne surviennent. D’ailleurs, il ne s’était pas rangé du côté de Cronos lors de la Titanomachie, car il savait que Zeus allait l’emporter. Il propose par la suite, avec son frère Épiméthée, leurs services, au roi de l’Olympe.

Une fois la guerre terminée, la paix et le calme s’installent. Les jours se ressemblent tous. Les dieux se lassent… Et Zeus en premier ! C’est à ce moment là qu’il demande à son fils, Héphaïstos, de créer quelque chose d’incroyable, d’exceptionnel, pour divertir les dieux.

Après longue réflexion, le dieu-forgeron convoque les olympiens dans son atelier, et leur demande, en plus du feu et de la terre, de verser dans le contenant, toutes les substances susceptibles de se combiner. C’est ainsi qu’il créa les animaux et les hommes. Tout était prêt. Il ne manquait plus qu’à leur attribuer des qualités, afin de les rendre suffisamment forts pour survivre sur Gaïa. Zeus charge les frères Prométhée et Épiméthée à cette tâche.

Seulement voilà , l’un des deux frères, très enthousiaste, désire le faire seul. Il s’agit d’Épiméthée. Il supplie son frère de le laisser faire. Prométhée, pourtant connu pour sa prévoyance, accepta…

C’est ainsi qu’il commence sa tâche, doter certains animaux de la force, de la vitesse, d’autres d’un beau poil pour les intempéries, de sabot, etc.

Une fois tous les animaux équipés et toutes les ressources épuisées, il se rend compte de son étourderie… Il a oublié les hommes ! Malheureusement, il ne peut faire machine arrière.

C’est alors que Prométhée prend les devants, il se dirige vers l’Olympe et demande à Zeus une faveur : un moyen pour les Hommes de se protéger des bêtes féroces ainsi que de pouvoir faire cuire leur nourriture. Zeus accepte, et offre aux hommes le feu sacré !

Ce fut l’âge d’or ! La vie des Hommes est paisible, le travail n’existe pas, il n’y a pas de maladies, le blé pousse naturellement, dans un printemps éternel.

Hommes et Dieux festoient ensemble. La seule différence entre eux, est l’immortalité. D’ailleurs, les hommes ne meurent pas vraiment, ils s’endorment sans fatigue ni souffrance et sont récupérés par Hypnos, qui les emmène aux Champs Élysées.

Mais un jour, Zeus se lasse. Il ne veut plus partager sa vie avec les hommes. Il ne veut plus se mélanger à eux, partager sa nourriture, ne supporte plus d’être sur le même piédestal et souhaite remettre de l’ordre.

Et pour ce faire, il organise un banquet pour présenter son nouvel ordre hiérarchique. Il ordonne qu’un grand bœuf soit sacrifié et que la plus belle part revienne aux dieux. Tous les dieux acceptent, sauf un. Évidemment, c’est le seul qui ne se prononce pas qui en est chargé de la tâche, il s’agit de Prométhée. Et ce dernier compte bien duper le roi de l’Olympe.

Il rassemble d’un côté tous les os du bœuf, et les recouvre d’une appétissante couche de graisse. De l’autre côté, il récupère toute la viande et la dissimule sous une peau visqueuse, repoussante.

Il retourne au banquet avec les deux plats. Zeus, sans surprise, choisit la plus belle part, il goûte, et comprend qu’il vient de se faire berner. Il laisse éclater sa fureur. Puisque c’est ainsi, ces sont les protégés de Prométhée qui paieront ! Il commence par cacher le blé aux hommes, pour se nourrir ils devront travailler la terre désormais, ensuite il leur confisque le feu. Hélas, sans ce feu il est impossible de faire cuire quoi que ce soit, de se protéger du froid, des bêtes.

Prométhée s’empresse de rejoindre Athéna et plaide la cause des hommes. Il la supplie de le laisser s’infiltrer dans l’Olympe sous couvert de la nuit, afin de récupérer le feu sacré. Athéna persuvaincu par Prométhée, accepte.

Zeus apprit la nouvelle, et décide de châtier le Titan. Il a un plan!

Il convoque Héphaïstos, et lui demande de forger une femme. Faite d’argile, elle doit être pourtant à l’image des déesses. Aphrodite lui offre la beauté et le désir. Athéna la revêt de somptueux habits, et les Grâces lui remettent des sublimes ornements.

Hermès, à la demande de Zeus, souffle en elle un esprit menteur, manipulateur, un appétit sexuel sans fin et surtout, la curiosité ! Elle s’appellera Pandore, ce qui signifie « don de tous les dieux ». Elle est la première femme.

Hermès l’emmène avec lui (toujours sur demande de son père) et l’offre à Épiméthée. Le frère de ce dernier l’avait prévenu de n’accepter aucun cadeau venant de Zeus, mais il succombe devant la beauté irrésistible de Pandore.

Le temps passe et Pandore est songeuse. En effet, avant de rejoindre Épiméthée, Zeus lui avait offert une boîte et lui avait interdit de l’ouvrir sous aucun prétexte. Le roi des dieux avait bien prévu son coup, il sait que sa curiosité lui fera enfreindre l’interdiction. Et c’est exactement ce qui se produisit. Le soir de ses noces, ne trouvant point sommeil, elle regarde la boîte avec curiosité devorante et se décide à l’ouvrir. Dans cette boîte magnifique, sont enfermés tous les fléaux de l’humanité. Aussitôt ouverte, tous les malheurs du monde se répandent sur la terre : la famine, la sécheresse, la maladie, la mort…

Pandore épouvantée, la referme aussitôt. Mais c’est trop tard ! Le bien et le mal sont unis à jamais.

Cependant, au fond de cette boîte demeure un souffle, celui d’Hermès, qui l’a placé là en catimini. Ce souffle, c’est l’espoir (elpis). Ainsi, les hommes continueront de croire et d’espérer même aux moments des pires tragédies où tout semble perdu.

Zeus, pour montrer l’exemple, exile Prométhée. Il le fait enchaîner à un rocher et ordonne à un aigle de lui dévorer le foie le jour, et pendant la nuit le laisser tranquille afin que son foie se régénère. Le Titan accepte sa sentence et ne dit rien, et pour cause, il détient un secret redoutable qui concerne Zeus et c’est la raison du pourquoi ce dernier le laisse en vie, il espère que dans ces souffrances Prométhée se livrera. Mais tout au long de ces années, le prisonnier reste silencieux. Zeus, voulant absolument savoir ce qu’il ne savait pas, consent libérer le Titan s’il lui dévoile le secret. Prométhée, délivré par Héraclès sur ordre de Zeus, tient sa promesse. Il lui révèle que sa maîtresse Thétis sera enceinte de lui, et l’enfant qu’elle portera sera bien plus puissant que Zeus, et finira par le détrôner. Il ordonne sur-le-champ à sa belle de s’unir avec un mortel.

À la suite de ces événements, les hommes ne vénèrent plus les dieux, ne prient plus, ne vouent plus de culte. Et comme si ce n’était pas assez, les hommes fabriquent des armes afin de se combattre entre eux. Zeus, agacé, décide de se débarrasser une fois pour toutes des hommes, il demande à son frère Poséidon, de déclencher un déluge, pour purifier le monde.

Prométhée a anticipé la colère du roi de l’Olympe et va prévenir son fils Deucalion, et lui donne des instructions afin de construire une arche. Et au bout de neuf jours et neuf nuits, Deucalion et sa femme Pyrrha, seuls sur l’arche, accostent sur le mont Parnasse. Les deux survivants du déluge, désespérés, font des sacrifices aux dieux. Zeus prend pitié du couple et missionne Hermès d’aller quérir un souhait aux survivants. Ils répondent qu’ils ne souhaitent plus être seuls, ils veulent être entourés d’autres personnes. Hermès leur confie un pouvoir, dès que Deucalion lancera une pierre par-dessus son épaule, un homme apparaîtra, et quand Pyrrha la lancera à son tour, une femme apparaîtra. C’est ainsi que se fera le repeuplement des humains sur Gaïa.

Mais Deucalion et Pyrrha ne sont pas uniquement des hommes, mais des demi-dieux. C’est l’âge des héros et l’époque de la Gigantomachie. Les hommes sont fiers et braves. Les dieux s’unissent aux mortels afin de faire naître des demi-dieux qui vont combattre aux côtés des olympiens face aux géants. Cette époque correspond à l’établissement de la civilisation.

Athéna, la sagesse armée

Athéna, est née d’une façon peu commune, elle est sortie de la tête de son père, Zeus. Elle possède la ruse et la prudence de sa mère Métis, et l’intelligence de son père.

Athéna est la déesse de la sagesse et de la guerre. Elle représente également la justice, le courage, la prudence et la tempérance.

Athéna va se consacrer au bonheur des hommes, tout naturellement, elle devient la protectrice des héros. Elle joue un rôle capital dans la réussite de leurs exploits, sans son aide, jamais Persée ne serait parvenu à vaincre l’horrible méduse dont le visage grimaçant orne désormais le bouclier d’Athéna, cadeau du héros à sa protectrice. Pendant la guerre de Troie, Athéna prend parti pour les Grecs et leur inspire l’idée du célèbre “cheval”. Plus tard, elle aide Ulysse à rentrer à Ithaque. Enfin, sous les traits du sage mentor, elle guide le jeune Télémaque dans ses démarches pour retrouver les traces de son père. C’est elle aussi, qui un soir, fait entrer secrètement Prométhée dans l’Olympe.

Aux mortels, Athéna inspire audace et sang-froid, une forme nouvelle de bravoure. Athéna, déesse de la guerre se présente aux mortels comme l’opposé de son frère Ares, lui aussi dieu de la guerre. Mais dieu du carnage et du sang, sa sœur contrairement à lui met l’intelligence au service de la guerre afin de parvenir à la paix et non à l’extermination de l’ennemi.

Au fil du temps, Athéna se fait également protectrice de l’état, garante de l’équité des lois, de leur juste application, mais elle comprend très vite que sans prospérité, les lois seules, ne suffisent pas. Alors pour que se développe le bien-être des hommes, elle leur offre la charrue et le joug pour les bœufs. Elle leur enseigne aussi les nombres, elle transmet aux femmes l’art de la cuisine, ainsi que celui de tisser et de filer. Elle inspire également la construction des navires, le travail du bois, le polissage des planches, l’ajustement des différentes pièces de la charpente. C’est ainsi qu’elle préside à la construction de l’Argos, le plus grand navire jamais construit jusque-là.

Elle est, le symbole de la civilisation.

Apollon, l’ombre et la lumière

“Donnez-moi une Lyre et un arc , et je transmettrais les desseins infaillibles de Zeus” . Voilà les premiers mots d’Apollon.

Sa naissance :

Léto, depuis toujours Zeus la désire. Il souhaite avoir un garçon magnifique, un enfant qui serait le dieu de la lumière solaire, le dieu de la musique et de la poésie, c’est la déesse de la nuit qui le lui donnera.

Seulement voilà, Héra, son épouse aussi jalouse que revancharde, apprend que Léto attendait des jumeaux et elle décide de lancer à sa poursuite le Serpent Python. Héra décrète que jamais Léto ne devra trouver de repos là où le soleil brille. Cette dernière erre pendant des mois et accoste un jour, épuisée, sur une île de la mer Égée, juste à temps pour accoucher de ses jumeaux, Apollon et Artémis.

Zeus fait parvenir à Apollon une lyre à 7 cordes, un char tiré par deux signes, un arc et 7 flèches forgées par Héphaïstos.

Apollon se donne un but, il veut être celui qui révélera le destin aux mortels ainsi que les intentions de son père Zeus. Pour ce faire il lui faut un lieu, un temple. Il part alors de la mer Égée avec son char. Il arrive au milieu d’une forêt. La gardienne de ce lieu est la nymphe Telphousa. Apollon souhaite construire son temple ici, mais la nymphe le dupe en le persuadant que cet endroit pourtant magnifique est pleins de vacarme, et elle fait des louanges sur un autre site pas loin, le mont Parnasse. Elle vient de lui tendre un piège. Apollon découvre un magnifique vallon, cependant une ombre se glisse en silence derrière lui… Il s’agit de Python, le terrible serpent, il l’attendait ici. Un long et violent combat commence, Apollon triomphe. La victoire est totale.

Gaïa, qui a donné naissance à Python, est furieuse, elle s’empresse d’aller voir Zeus. Ce dernier envoie Apollon dans la vallée de Tempé pour s’y purifier.

Apollon, de retour sur le mont Parnasse, réfléchit maintenant à ce dont aurait besoin pour son temple. Il lui faut un prêtre. Et c’est à ce moment qu’il aperçoit un navire en péril, alors il se transforme en dauphin et rejoint le bateau. Il y trouve des Crétois à moitié mort de faim et de soif, il les sauve à la condition que ces derniers le servent. Le voilà maintenant, accompagné de prêtres anciennement marins.

Et sur le fronton de son temple, il inscrit cette phrase : « Connais-toi toi-même. »

Il ne manque plus qu’un nom à trouver au lieu sur lequel ils se sont établis. Les prêtres font remarquer au dieu qu’il a pris l’apparence d’un dauphin pour les secourir. C’est ainsi qu’Apollon nommera le lieu, Delphes.

C’est devenu le lieu de culte le plus important, les mortels s’y rendent afin de connaître leurs destins.

Et c’est à travers l’oracle de Delphes, Pythie, que les dieux s’expriment.

Les amours d’Apollon

Un jour, Éros, joue un tour à Apollon, il tire une flèche sur le cœur du dieu, qui tombe amoureux de la Nymphe Daphné, et tire une flèche de plomb dans le cœur de cette dernière qui la rend insensible à l’amour. Apollon la courtise, mais la nymphe fuit.

Apollon la suit. Il la rattrape, Daphné supplie alors son père, le fleuve Pénée de l’aider. Le dieu l’entend, Pénée jaillit des flots et de la pointe de son sceptre lui touche le cœur et elle se transforme en arbre, mais pas n’importe lequel, il la transforme en laurier. Apollon se précipite sur elle, mais c’est trop tard… Abattu, brisé, le dieu cueille une branche, qui désormais décorera sa lyre et ornera la tête des poètes.

Un jour, Apollon tombe amoureux à nouveau, cette fois-ci, il s’agit de Coronis, fille du roi de Thessalie.

Tous deux sont heureux, elle porte l’enfant du dieu, mais Coronis a le malheur de tomber amoureuse d’un simple mortel, Ischys.

C’est un corbeau chargé de surveiller la belle qui prévient Apollon. Ce dernier commence par maudire le corbeau blanc, qui depuis aura un plumage noir. Il tue son amant et met Coronis sur le bûcher. Mais avant que la malheureuse brûle, il prend soin de retirer son fils Asclépios du ventre de sa mère.

(72) Mythologie grecque #2, les grands mythes : Hadès, Athéna et Apollon (ARTE) – YouTube

(72) LA MYTHOLOGIE GRECQUE – Cosmogonie et Panthéon – YouTube

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