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Filtres de perception, structure psychologique et Spiritualité – Épisode 13

Cet épisode est lié avec l’épisode 6 de Y-Files : Γνῶθι σεαυτόν (Connais-toi toi-même) – Épisode 6

Le Déni, un phénomène dévastateur

Ce fut un temps, je regardais Kitchen Nightmare avec Gordon Ramsay. C’est un des plus grands chefs du monde qui va aider des restaurants qui ont du mal à vivre. Un des épisodes m’a marqué particulièrement :

Une autre émission m’a beaucoup fait réfléchir sur le déni et l’incapacité de l’individu de faire face aux conséquences de ses choix. Il s’agit d’une émission qui parle des efforts de personnes en obésité morbide qui veulent perdre du poids. Dr. Now les aide en les accompagnant pour les préparer à une opération de réduction de la taille de l’estomac, sauf que parfois, il est confronté à des attitudes malhonnêtes de la part de ceux qu’il est censé aider.

Observation de l’individu

Le premier réflexe, c’est de juger ces personnes et de les rendre responsables de leur situation. Cela dit, cette observation est facile à faire de l’extérieur, mais serions-nous capables de voir la même chose si nous étions à leur place ? Cela m’a fait penser à un autre phénomène, comparable aux paradoxes de l’observation de soi. On ne peut pas voir l’ensemble de la structure d’un bâtiment en étant à l’intérieur. C’est seulement en sortant du bâtiment et en prenant le temps de le voir sous tous les angles, que nous pouvons prendre conscience de sa structure extérieure, et c’est seulement en se promenant dans toutes les pièces de l’intérieur, que nous pouvons prendre conscience de l’organisation de l’espace intérieur. L’observation extérieure et intérieure nous permet d’avoir une image de l’ensemble.

Tour de Babel

Donc souvent, lorsque nous observons quelqu’un commettre une erreur et que nous allons lui en parler, nous lui donnons notre perception de l’extérieur, mais l’autre n’a pas accès à cette perception, et donc il te répond que de l’intérieur, il ne voit pas de quoi on parle. Cela conduit fréquemment à un dialogue de sourds, car la plupart du temps, nous ne parlons pas de la même chose. C’est comme si tu disais au propriétaire d’un bâtiment “t’as une tache sur le mur à côté de l’entrée” en parlant de l’extérieur du mur, et que le propriétaire allait voir ce même mur, mais depuis l’intérieur, et te disait “non, je ne vois pas de quoi tu parles”.

Comprends-toi toi-même

En effet, l’humain se construit comme un bâtiment. Le secret de la compréhension de soi peut se résumer à cette phrase initiatique, qui a de nombreuses vérités en elle.

Chaque expérience qui donne des souvenirs conscients ou inconscients, est comme une brique pour la construction de soi, et le sol sur lequel ce bâtiment est posé, sont nos croyances qui se manifestent dans nos actes.

La Parole

Dans la Bible, nous pouvons également trouver de nombreuses références à la construction personnelle qui se compare à la construction d’un bâtiment :

De grandes foules faisaient route avec Jésus. Il se retourna, et leur dit: Si quelqu’un vient à moi, et s’il ne hait pas son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères, et ses soeurs, et même sa propre vie, il ne peut être mon disciple. Et quiconque ne porte pas sa croix, et ne me suit pas, ne peut être mon disciple. Car, lequel de vous, s’il veut bâtir une tour, ne s’assied d’abord pour calculer la dépense et voir s’il a de quoi la terminer, de peur qu’après avoir posé les fondements, il ne puisse l’achever, et que tous ceux qui le verront ne se mettent à le railler, en disant: Cet homme a commencé à bâtir, et il n’a pu achever?

Luc 14 : 25 -30

Approchez-vous de lui, pierre vivante, rejetée par les hommes, mais choisie et précieuse devant Dieu; 5et vous-mêmes, comme des pierres vivantes, édifiez-vous pour former une maison spirituelle, un saint sacerdoce, afin d’offrir des victimes spirituelles, agréables à Dieu par Jésus-Christ.

1 Pierre 2 : 4 – 5

Souvent, ce bâtiment est comparé à un temple.

Selon la grâce de Dieu qui m’a été donnée, j’ai posé le fondement comme un sage architecte, et un autre bâtit dessus. Mais que chacun prenne garde à la manière dont il bâtit dessus. Car personne ne peut poser un autre fondement que celui qui a été posé, savoir Jésus-Christ. Or, si quelqu’un bâtit sur ce fondement avec de l’or, de l’argent, des pierres précieuses, du bois, du foin, du chaume, l’oeuvre de chacun sera manifestée; car le jour la fera connaître, parce qu’elle se révèlera dans le feu, et le feu éprouvera ce qu’est l’oeuvre de chacun. Si l’oeuvre bâtie par quelqu’un sur le fondement subsiste, il recevra une récompense. Si l’oeuvre de quelqu’un est consumée, il perdra sa récompense; pour lui, il sera sauvé, mais comme au travers du feu. Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu, et que l’Esprit de Dieu habite en vous? Si quelqu’un détruit le temple de Dieu, Dieu le détruira; car le temple de Dieu est saint, et c’est ce que vous êtes.

1 Corinthiens 3 : 10 – 17

Dissonance Cognitive

Des mécanismes psychologiques existent pour protéger la “construction individuelle”. Quand une information (une brique) paraît trop lourde, et remet en question la capacité de support du “bâtiment” que nous sommes, nous allons subconsciemment refuser d’accepter cette information, car elle met en risque l’ensemble de la construction de qui nous sommes. Il s’agit d’une protection qui permet au “bâtiment” de rester debout.

Le problème, c’est que ce mécanisme va défendre avec la même ferveur une construction en allumettes posée sur du sable mouvant, qu’une construction en béton armé qui est posée sur le roc.

En psychologie sociale, la dissonance cognitive est la tension interne propre au système de pensées, croyances, émotions et attitudes (cognitions) d’une personne lorsque plusieurs d’entre elles entrent en contradiction les unes avec les autres. Le terme désigne également la tension qu’une personne ressent lorsqu’un comportement entre en contradiction avec ses idées ou croyances.

Une illustration classique de la dissonance cognitive est donnée par la fable Le Renard et les Raisins d’Ésope. Dans cette histoire, un renard voit des raisins en hauteur et veut les manger. Comme le renard est incapable de trouver un moyen de les attraper, il décide que finalement les raisins ne valent pas la peine d’être mangés, avec la justification qu’ils ne sont probablement pas mûrs ou qu’ils sont trop acides. Le schéma de comportement ainsi suivi est le suivant : si quelqu’un désire quelque chose, mais qu’il le trouve inatteignable, il réduit sa dissonance en le critiquant.

Et les filtres dans tout ceci ?

Phobies, souvenirs traumatiques et peur

La construction de notre bâtiment individuel change beaucoup notre perception du monde extérieur, de la même façon que la vue d’une pièce change selon si elle est au rez-de-chaussée ou au 150ᵉ étage, si on est au balcon ou derrière une fenêtre, si la vitre de la fenêtre est colorée ou pas…

Un enfant qui s’est fait mordre par un chien, a plus de chances d’avoir peur des chiens en grandissant, car le concept du chien est posé dans une pièce où il stocke toutes les choses desquelles il veut se protéger. Nous avons tous en nous une pièce comme celle-ci, dans laquelle nous cachons les choses que nous ne voulons pas confronter. Si rien n’est fait, cette pièce finit par occuper la majorité de l’espace de notre “bâtiment” car nous avons tendance à mettre aussi dedans toutes les choses qui risquent de perturber la “stabilité” de la structure (dissonance cognitive).

Les différentes pièces de notre “bâtiment”

Il y a aussi d’autres pièces dans cette construction interne. La peur est une pièce, mais il y a aussi l’amour, la joie, l’optimisme, la bienveillance, etc. Notre conscience change de pièce dans cette structure, selon le contexte dans lequel nous sommes, et selon la pièce dans laquelle nous sommes, nous dirigeons la perception des autres sur nous.

Exemple : “Si nous croisons une personne désagréable et insultante, on a tendance à aller dans la pièce de la colère, car c’est une pièce avec des murs qui donnent l’impression d’être solides et protecteurs, et il n’y a pas de fenêtres qui pourraient donner l’impression de “fragilité”, car la pièce de la colère est au “sous-sol”. Si ensuite, nous rencontrons quelqu’un, nous ne pouvons pas trop interagir avec lui, parce que c’est difficile de voir et d’échanger avec l’extérieur depuis un sous-sol sans fenêtres. Alors la personne que nous croisons va penser que notre bâtiment est vide.

La peur a tendance à nous pousser dans cette pièce du sous-sol. Si on y passe beaucoup de temps, on finit par aimer le sentiment de sécurité que les murs d’apparence solide et l’absence de fenêtres peuvent donner. Sans fenêtres, nous ne voyons pas les risques du monde extérieur, mais sans fenêtres, nous ne voyons RIEN du monde extérieur, et la vie s’arrête. Notre intellect finit par devenir notre prison, qui nous déconnecte de la réalité, et de la vérité universelle.

L’ange déchu

Te voilà tombé du ciel, Astre brillant, fils de l’aurore! Tu es abattu à terre, Toi, le vainqueur des nations! 

Ésaïe 14 : 12

Du moyen français, de l’ancien français angeangel, du latin angelus qui donne aussi angélus, emprunté au grec ancien ἄγγελος, ángelos (« messager »), et qui, dans la Septante sert à traduire l’hébreu מלאך, maleakh (« messager »).

Wiktionnaire

Un ange est un messager entre le monde (visible et invisible), et la conscience. L’intellect est un des anges les plus puissants, car c’est celui qui permet l’interprétation des messages venant des autres messagers (sens, émotions, ressentis…). Il est en contact direct avec Dieu, la Conscience Universelle qui se manifeste en chacun de nous.

Le Lucifer de Liège.

C’est aussi la raison pour laquelle Lucifer, l’ange de l’intellect, le “porteur de lumière”, est considéré comme un des plus beaux anges du Créateur, qui vivaient près de LUI et qui étaient à SON service. Le problème vient du fait que l’intellect est censé œuvrer main dans la main avec la sagesse. Sans la sagesse, l’intellect finit par justifier le 5 comme résultat dans le calcul 2+2.

Quand l’intellect déforme la réalité pour justifier nos faiblesses, il se comporte comme l’ange déchu qui se rebelle contre Dieu qui se manifeste dans la Vérité Universelle. Dans ce cas, l’ange de l’intellect devient la raison pour laquelle nous finissons dans le sous-sol de notre bâtiment personnel, et que le contact avec le monde extérieur n’est plus possible. C’est “l’enfer”.

Si en revanche, l’intellect est au service de la conscience, elle prend le rôle du Christ qui s’assoit à côté de Dieu, dans lequel il se sacrifie totalement, pour être au service de la Vérité Universelle et de la Conscience Universelle qui se manifeste dans l’individu. Dans ce cas, l’intellect devient le partenaire de l’individu, pour le sortir de situations difficiles, grâce à une meilleure compréhension de la Vérité Universelle.

La Foi = Le sol sur lequel le “bâtiment” est posé

Si tu crois en quelque chose et que ce que tu crois ne se manifeste pas dans tes actes, alors tu ne crois pas ce que tu penses que tu crois, mais tu es manipulé par l’ange déchu.

La Parole

C’est pourquoi, quiconque entend ces paroles que je dis et les met en pratique, sera semblable à un homme prudent qui a bâti sa maison sur le roc. La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et se sont jetés contre cette maison: elle n’est point tombée, parce qu’elle était fondée sur le roc. Mais quiconque entend ces paroles que je dis, et ne les met pas en pratique, sera semblable à un homme insensé qui a bâti sa maison sur le sable. La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et ont battu cette maison: elle est tombée, et sa ruine a été grande.

Matthieu 7 : 24 – 27

Si tu crois en Christ, tu crois aussi que ce qu’il dit est vrai. Si tu crois que ce qu’il dit est vrai, alors tu es censé l’appliquer dans tes actes. Si tu ne le pratiques pas dans tes actes, ce n’est pas au Christ que tu crois, mais à autre chose qui se fait passer pour LUI. L’humain utilise son intellect pour construire un narratif afin de justifier l’incohérence entre la croyance et les actes. Ce processus est inconscient. C’est l’équivalent de la construction du “bâtiment” que nous sommes, sur des piliers fins et instables, qui ne peuvent pas porter trop de poids.

C’est aussi la raison pour laquelle le Christ pointe vers le cœur. Le cœur est le moteur du corps, et notre corps est celui qui nous permet d’agir. Concrètement, notre cœur est le moteur de nos actes, et c’est là que nous devons mettre le Christ et ses enseignements.

Conclusion

Tout comme une maison est bien meilleure, utile, pratique, chaleureuse, rafraichissante, protectrice, etc, quand elle est construite pour exister en paix et en harmonie avec la nature, la construction personnelle doit être compatible avec la nature et avec ce qui est Vrai d’un point de vue Universel. La structure doit être forte, mais il doit y avoir des portes et des fenêtres, ou des balcons, qui permettent d’interagir avec le monde extérieur. La structure doit également être posée sur un sol solide, à des croyances qui sont en harmonie avec la réalité universelle. Et toi, elle est comment ta construction ? Voilà un sujet sur lequel vous pouvez méditer pendant longtemps.

Et si dans tout ceci on ajoute la volonté de certaines entités “invisibles” de vous vendre des “briques” et des “piliers” fragiles pour votre construction, afin que vous ne puisssiez pas construire trop haut et cacher leur vue ?

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